Commentaire composé sur la scène 3 du deuxième acte de la pièce "Dom Juan", de Molière. Vous y trouverez ainsi le commentaire précis de l'oeuvre accompagné d'une présentation ayant pour thème : "Les rapports entre les personnages de la pièce et leurs comportements". Document semi-rédigé de 1000 mots environ.
[...] Don Juan donne quand même le louis d'or pour l'amour de l'humanité. - défi au Ciel : détournement de la formule traditionnelle de l'aumône pour l'amour de Dieu Ce geste n'est donc pas une aumône, Don Juan a montré qu'il ne devait rien, ni au Pauvre ni à Dieu. - hommage au Pauvre, qui a fait honneur à la dignité humaine en restant fidèle à ses principes : cet amour de l'humanité, qui peut sembler ironique dans la bouche de Don Juan, qui n'a rien d' humanitaire est peut-être simplement une profession de foi humaniste. [...]
[...] Dans la réplique suivante, l'expression un pauvre homme indique la pauvreté, mais constitue également un appel à la pitié. La relation d'égalité est rompue, le Pauvre se présente comme un inférieur. Par conséquent, son avis n'apparaît plus comme gratuit, mais comme une manière d'obliger Don Juan à lui donner quelque chose. ( Il tombe mal : Don Juan s'ingénie souvent à montrer qu'on n'est jamais payé de charité (cf. II,3, avec Pierrot et Sganarelle) - Echange prière / argent. Promesse d'intervention auprès du Ciel. [...]
[...] Le chantage du Don Juan. Après avoir montré au Pauvre que la prière ne servait à rien, Don Juan veut lui montrer que le blasphème (le contraire de la prière) peut être fructueux Un louis d'or est, pour un pauvre de l'époque, une somme énorme ! Don Juan : de plus en plus insistant. Impératifs, phrases de plus en plus courtes, récompense de plus en plus actuelle : je m'en vais te donner ( je te donne si tu jures ( prends, le voilà (action future / action présente / action réalisée). [...]
[...] ( Réaction de défense de Don Juan devant le chantage du Pauvre : il est peut-être prêt à donner de l'argent, mais pas à se le laisser extorquer. Lâcheté du Pauvre, qui refuse de répondre sur le même plan et de défendre ses convictions (il pourrait répondre que, pour un chrétien, la pauvreté est une grâce et que ce n'est pas des biens matériels qu'il demande à Dieu) : il ne parle plus du Ciel, mais seulement de sa pauvreté. Victoire de Don Juan, soulignée par un ricanement de triomphe : Ah ! Ah ! III. [...]
[...] Molière, Dom Juan, III,2 (en entier) I. Jusqu'à je te rends grâce de tout mon cœur. Le renseignement. Sganarelle : politesse (vouvoiement, apostrophes cordiales et s'il vous plaît avant l'entrée du Pauvre). Le Pauvre : réponse claire et polie (apostrophe Messieurs), et sollicitude (un avis pour leur sécurité). Don Juan : tutoiement (c'est un grand seigneur, le vous serait peut-être un signe de distance, comme avec Pierrot), mais raffinement de politesse (obligé, ami, grâce, cœur) ( Considération réciproque, relations d'égalité et de respect mutuel. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture