Tout n'est pas ridicule dans les propos de Sganarelle. On peut reconnaître certains arguments classiques de l'apologétique que Sganarelle reprend à sa manière de façon maladroite.
En guise de préliminaire, Sganarelle entreprend de faire de ses faiblesses des forces. Il fait de sa faiblesse l'ignorance une force. Dieu révèle parfois aux humbles ce qu'il cache aux puissants orgueilleux, les vérités. Sganarelle qui est humble prétend qu'il est mieux placer pour comprendre la vérité.
Son argumentation commence, avec l'argument classique : création du monde suppose un créateur. Il ajoute un autre grand argument tout aussi classique, la perfection de l'homme ou de la machine de l'homme, ne peux s'expliquer que par l'existence d'un Dieu qui sait ce qu'il fait, conscient de ses faits. (...)
[...] Et il pause une question sur le Moine Bourru, question burlesque, pour poser une question générale : Qu'est ce que donc vous croyez ? mais sans réussite. Il aggrave son cas en insistant : Il n'y a rien de plus vrai que le Moine Bourru Don Juan ne joue pas le jeu, ne veux pas rentrer dans la dispute, Sganarelle doit donc changer de méthode et se lance dans l'apologétique. II). Les arguments de Sganarelle dans son discours apologétique Tout n'est pas ridicule dans les propos de Sganarelle. [...]
[...] Acte III, scène 1 Dom Juan. Introduction : Sganarelle et son maître en fuite poursuivis par les frères de Done Elvire. Sganarelle profite de la position avantageuse que lui confère son habit de médecin pour reprendre une discussion de fond avec son maître et aborder la question fondamentale de Dieu, il va même parler de son existence dans une longue tirade. Nous verrons comment cet interrogatoire mené par Sganarelle se révèle décevant, puis nous étudierons les arguments de Sganarelle lorsque celui-ci entreprend son discours apologétique (qui s'adresse aux incroyants avec l'ambition de les amener à la croyance par des arguments rationnels). [...]
[...] On peut imaginer que Sganarelle n'a plus d'idées et qu'il s'arrête à cause du silence de Don Juan. Quand il perd l'équilibre et tombe, cela met fin à son discours, le discrédite et le ridiculise. Conclusion : Les dévots ont été choqués à l'époque que la religion fut défendue par un être un peu ridicule de condition un inférieure. Cette tentative de démonstration est à mettre en relation avec l'acte V avec l'hypocrisie. C'est un échec, Don Juan reste maître sur tous les plans. [...]
[...] Il fait de sa faiblesse l'ignorance une force. Dieu révèle parfois aux humbles ce qu'il cache aux puissants orgueilleux, les vérités. Sganarelle qui est humble prétend qu'il est mieux placer pour comprendre la vérité. Son argumentation commence, avec l'argument classique : création du monde suppose un créateur. Il ajoute un autre grand argument tout aussi classique, la perfection de l'homme ou de la machine de l'homme, ne peux s'expliquer que par l'existence d'un Dieu qui sait ce qu'il fait, conscient de ses faits. [...]
[...] Il y a néanmoins quelques réponses, prononcées d'un ton peu convaincant : oui,oui Plus précis, la réponse à la question : Mais qu'est ce donc ce que vous croyez ? à quoi Don Juan répond : Je crois que deux et deux font quatre . : C'est une réponse de libertin, il met en avant son rationalisme. On dit que Molière a repris les paroles d'un prince protestant Maurice de Nassan qui sur son lit de mort aurait répondu à peu près identiquement. C'est plus une plaisanterie qu'une réponse. [...]
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