Commentaire composé portant sur le classique Dom Juan. Cette fiche est le résultat d'une analyse simple mais détailée d'une partie du texte de l'acte I scène 1. Elle se compose d'une présentation brève du texte analysé, d'un dévelopement en trois parties distinctes et d'une conclusion.
[...] Sganarelle n'est rien sans Don Juan. C'est par rapport à lui qu'il se situe et construit sa propre vision du monde. C'est grâce à lui qu'il a acquis un vernis de culture qui lui permet de briller facilement auprès de Gusman. III) Le jargon d'un valet de comédie : Sganarelle est avant tout un être de paroles plus alors pour pérorer que pour agir. En cela, c'est un personnage bouffon qui fait rire par le décalage entre ses déclarations et ces actes mais aussi par un langage haut en couleur. [...]
[...] Il procède aussi à des amplifications burlesques qui font rire tellement elles sont déplacés : aurai encore épousé toi, son chien, et son chat» (ligne 75). Le mélange du registre soutenu de la pédanterie et des dérapages du langage populaire ajoute encore au comique. Sganarelle est emporté par son discours. Il a un bagou incontestable dont il mesure les effets sur Gusman : demeure surpris et change de couleurs à ce discours» (ligne 82). C'est que sa verve, même si elle ne s'appuie pas sur des idées originales et des expressions de bons goûts, a un dynamisme allègre, joyeux et entraînent. [...]
[...] Mais son courage verbal ne l'empêche pas de révéler la contradiction de son comportement. Devant son maître il tremble et ose rarement dire ce qu'il pense : faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en (ligne (malgré sa répugnance), crainte en moi fait l'office du zèle, bride mes sentiments et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste» (ligne 90). Dés qu'il aperçoit son maître il se rétracte brusquement et se reproche d'être si bavard : «s'il fallait qu'il en vint quelque chose à ces oreilles je dirai hautement que tu aurais menti» (lignes 97-98). [...]
[...] Le portrait du maître par son valet : Pour expliquer la conduite scandaleuse de son maître, Sganarelle fait de lui une description ou il apparaît sous trois aspects essentiels : Impie, débauché, grand seigneur scélérat. L'impie : Qui ne croit en rien Sganarelle est d'abord choqué par l'impiété de son maître. Don Juan n'a ni religion, ni superstitions : ne croit ni ciel, ni enfer, ni loup garou» (lignes 11-12). D'après les croyances populaires, le loup garou est un homme qui la nuit devient loup. [...]
[...] Cette boulimie sexuelle heurte doublement l'idéologie chrétienne en souillant l'honneur des femmes. Elle pêche contre le respect de la virginité en faisant de la sexualité une manifestation d'orgueil, elle offense la vertu d'humilité. Le grand seigneur : Don Juan défie allégrement les lois divines et humaines parce que c'est un aristocrate qui profite des privilèges de son éducation et de sa classe pour s'arroger sur les autres une supériorité facile. Sganarelle constate avec effroi ce pouvoir grand seigneur méchant homme est une terrible chose» (ligne 89). [...]
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