Elle se trouve dans la première tirade et célèbre la vertu de la société. Ce début de pièce s'écarte délibérément de la scène d'exposition qui doit présenter les personnages. Le rideau s'ouvre et voilà la façade d'un palais, mais dans le décor de la tragédie nous voyons deux valets : Sganarelle et Gusman. Le premier fanfaronne, l'autre écoute. Molière confie les premiers mots et les derniers mots de sa pièce au personnage dont il interprétait le rôle comme s'il voulait revendiquer l'appartenance de Dom Juan au genre de la comédie. Ouverture décalée par rapport au décor et à la situation dramatique qui va nous être révélée. Cette tragédie exploite plusieurs procédés comiques. L'exercice de style hérité de l'humanisme était une plaisanterie de l'extrait consistant à louer ironiquement un objet trivial. Le comique est (...)
[...] Veux-tu qu'entre-nous je te dise ma pensée; j'ai peur qu'elle ne soit mal payée de son amour, que son voyage en cette Ville produise peu de fruit, et que vous eussiez autant gagné à ne bouger de là. INTRODUCTION Molière commence son œuvre par un singulier éloge du tabac. De même que Dom juan terrorisera plus tard la séduction ou l'hypocrisie, Sganarelle disserte sur la sagesse attachée au tabac. Ce début est drôle est parodique sans que Sganarelle, très sérieux et tout occupé à épater ne rende compte le moins du monde. [...]
[...] Cette tragédie exploite plusieurs procédés comiques. L'exercice de style hérité de l'humanisme était une plaisanterie de l'extrait consistant à louer ironiquement un objet trivial. Le comique est accentué par la bouffonnerie de Sganarelle qui orne ses bonniements d'allusions et de tournures faussement savantes. La référence à Aristote est absurde puisque l'antiquité grecque ignorait le tabac et elle donne aussi le ton de la parodie burlesque. Celle- ci est renforcée par la construction rhétorique de l'éloquence de l'argumentation qui contraste avec le sujet évoqué. [...]
[...] Même si le début de la pièce s'écarte délibérément de la traditionnelle scène d'ouverture. Nous apprenons qu'Elvire qui était à la recherche de Dom Juan est arrivée dans la ville où il se trouve. Elle vient retrouver son mari qui l'a abandonné Ta maîtresse, surprise de notre départ, s'est mise en campagne après nous Le portrait d'Elvire en amoureuse passionnée complète l'esquisse de celui de Dom Juan. En revanche, Sganarelle définit son maître comme un séducteur accompli, irrésistible, mais aussi homme de peu de foi, consommateur de femmes qu'il délaisse. [...]
[...] Pourquoi Molière a-t-il choisi ce début sur le tabac ? Doit-on se contenter d'y voir une bouffée de comique ou bien est-elle plus emblématique qu'elle ne le paraît ? L'éloge du tabac Elle se trouve dans la première tirade et célèbre la vertu de la société. Ce début de pièce s'écarte délibérément de la scène d'exposition qui doit présenter les personnages. Le rideau s'ouvre et voilà la façade d'un palais, mais dans le décor de la tragédie nous voyons deux valets : Sganarelle et Gusman. [...]
[...] En avertissant Gusman de la nature de Dom Juan qu'il connaît par cœur, Sganarelle l'éclaire et lui signifie que sa maîtresse est très mal renseignée sur l'homme qu'elle aime : j'ai bien peur qu'elle ne soit mal payée de son amour Sganarelle semble possesseur de tous les avoirs ; il poursuit la leçon avec aplomb Cher Gusman Il se sent manifestement supérieur dans son esprit à son double Gusman. Il se voit ici plutôt fasciné et plutôt fier de la conduite scandaleuse de son maître. Son vocabulaire ne manque pas d'emphase pour transformer un comportement condamnable en épopée lyrique. Pour un valet, toucher un cœur trop fort aimant est emprunté au lexique tragique. Par une sorte de grâce inversée, Elvire n'est pas touchée par Dieu, mais elle est subjuguée par le diable (Dom Juan). L'usage du subjonctif en fin de tirade doit éberluer l'écuyer d'Elvire. [...]
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