Molière, Dom Juan, Acte 1 scène 1

Résumé du document

Commentaire composé sur la scène 1 de l'acte I de la pièce "Dom Juan" de Molière. Vous y trouverez ainsi le commentaire précis de l'oeuvre accompagné d'une présentation ayant pour thème Dom Juan, personnage éponyme de la pièce de théâtre. Document entièrement rédigé de 1400 mots environ.

Extraits

[...] Don Juan, s'il est condamné, se retrouve donc valorisé (c'est le plus grand [ ] que la terre ait jamais porté ; il est véritable, il est vrai d'autant plus que le défenseur de la morale Sganarelle, est ridiculisé par sa croyance au loup-garou qui n'est qu'une superstition ridicule, une authentique billevesée pour le public ! Un séducteur (jusqu'à jusques au soir) Un collectionneur de femmes, qui semble rechercher le nombre plus que la qualité et ne se montre guère difficile : toi, son chien et son chat ; dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne ; rien de trop chaud ni de trop froid pour lui. Un maniaque, plus qu'un connaisseur ! [...]

[...] Quelle est la personnalité de Don Juan d'après Sganarelle ? Que nous apprend cette tirade sur Sganarelle lui-même ? (Exposé oral de dix minutes : situation du passage, question, lecture, remarques claires, organisées, justifiées par des analyses et s'appuyant sur des citations, conclusion.) I. Une tirade d'exposition. [ Révisions : les caractéristiques d'une scène d'exposition : - présenter aux spectateurs les personnages et la situation dans laquelle ils se trouvent - de manière naturelle (en général, un confident pose des questions ) - tout en éveillant leur intérêt (intérêt dramatique : suspense, crainte ou espoir ; intérêt comique) ] Présentation du personnage éponyme : par cette tirade de Sganarelle, Molière trace, comme le dit Sganarelle lui-même, le portrait de son personnage (présent descriptif ou d'habitude) et la situation dans laquelle il se trouve : du passé simple (je partis) au passé composé (il ne m'a point entretenu) et au présent de l'énonciation (le voilà qui vient). [...]

[...] Sganarelle insiste beaucoup sur les marques de condamnation morale de son maître) - admiration intérieure ( Sganarelle fait son intéressant envers Gusman, il se sent valorisé d'appartenir à un personnage aussi exceptionnel : je n'ai pas grand peine à le comprendre, moi ; assez facile pour lui ; Don Juan, mon maître, le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté ; tu changes de couleur ; il me vaudrait mieux être au diable tant d'horreurs une terrible chose. ( Sganarelle, avec sa croyance superstitieuse au loup-garou et la fascination que semble exercer sur lui son maître, ne semble pas représenter le porte-parole de Molière, le raisonneur habituel chargé de faire entendre sur la scène la voix de la sagesse et du bon sens. La scène d'exposition est terminée : nous ne savons toujours pas qui est exactement Don Juan, mais nous ne sommes pas sûrs non plus de bien connaître Sganarelle ! [...]

[...] Le personnage de Don Juan. Un libertin (jusqu'à tout ce que nous croyons) Quelqu'un qui ne croit à rien, un libre-penseur un mécréant. Héritiers des Humanistes du les Libertins revendiquent la liberté de penser, le libre examen, l'esprit critique, et par conséquent remettent en doute les certitudes de la Foi et l'autorité de l'Eglise. La première série de critiques concerne donc l'athéisme de Don Juan (allusion au philosophe athée Epicure) avec un vocabulaire religieux (diable, Turc, hérétique, Ciel, enfer). Il traite de billevesées tout ce que nous croyons. [...]

[...] Sa manière de parler. Une verve populaire. Exagérations comiques, énumérations hétéroclites, expressions argotiques (le pèlerin, à toutes mains), croyances ridicules (le loup-garou) : Sganarelle a un bagout d'homme du peuple, comme un camelot sur un marché. Une certaine culture. Expression latine (inter nos), référence à Horace (poète latin ayant traité les disciples d'Epicure de pourceaux), au roi Sardanapale, vocabulaire artistique (chapitre, ébauche du personnage, portrait, coups de pinceau). cf. son ironie dans les répliques précédentes, face à la naïveté de brave Gusman qui l'écoute bouche bée ! [...]