Ce document évoque les grandes mouvements littéraires et artistiques du XVIIIe siècle, en opérant un découpage du siècle en quatre grandes périodes.
Extrait : "1715-1723
C'est une période morose, de peu de création littéraire et artistique. La mort du roi est vécue comme une libération. La régence de Philippe d'Orléans, qui couvre ce laps de temps peut être illustré par le film de Bertrand Tavernier « Que la fête commence ! ». Cela se traduit par une augmentation de la création, un relâchement moral considérable, une période de premier libertinage, un goût du plaisir et de la fête. Parallèlement a lieu l'invention et la faillite due premier système bancaire, le système de Law, qui est relaté dans Les lettres persanes de Montesquieu paru en 1721. C'est aussi l'époque du premier théâtre de Marivaux, d'une esthétique du masque. C'est aussi le début de l'art rocaille (rococo), de la décoration intérieure. En peinture, Watteau peint un homme mobile et inconstant, et place l'être humain, qui n'est que paroles et actes, dans l'éphémère."
[...] Le coût de l'ouvrage est de 25 livres ou 300 heures de travail ouvrier. Entre 1751 et 1788, vingt-quatre mille exemplaires sont vendus. Les thèmes de l'ouvrage sont illustrés par des planches, vecteurs de l'idéologie bourgeoise (commerce, libre entreprise, liberté des individus et de la propriété). Le modèle politique n'est pas celui de la démocratie, mais de la contestation de l'arbitraire et des courtisans (pensions). Les philosophes, enfin, distinguent droit naturel et droit divin et contestent la religion. Le libertinage Les libertins font le lien entre raison et passions. Il existe plusieurs libertinages. [...]
[...] L'esprit philosophique est celui d'un homme complet, qui est concret et pratique. La Raison peut faire avancer les progrès humains. Le philosophe est un scientifique et un homme de lettres (vulgarisation et séduction), il discute de tout, il est un généraliste. Il possède une règle, l'utilisation de la Raison pour le bonheur sur Terre et s'oppose à la superstition et à l'Eglise. Il a une arme, l'écriture, car le combat passe par les lettres, dans l'engagement littéraire, l'écriture ironique et corrosive. [...]
[...] Affaire Callas : un père est accusé d'avoir assassiné son fils, car lui étant protestant, son fils est catholique. En fait, ce dernier s'est suicidé, mais le père est roué vif.). En 1766, le Chevalier de la Barre est décapité pour avoir refusé de se découvrir devant une procession religieuse. La peine de mort est appliquée pour les auteurs de livres interdits. Les éditions se font donc aux Pays- Bas, les livres sont écrits sous de faux noms ou des prête-noms. [...]
[...] La description de la fin de la fête libertine laisse apparaître une grimace derrière le masque. C'est un monde qui tombe, sans vérité ; celle-ci se fonde sur la nature et se fonde dans un régime nouveau, car, avec le libertinage, l'homme est allé jusqu'au bout de l'artifice L'héritage du XVIIIe siècle La fin du XVIIIe est un pari sur la nature et les sentiments. C'est une période préromantique qui arrive à passer le siècle. Il y a l'idée qu'il existe une vérité, une pureté derrière le paraître. [...]
[...] Le recrutement s'opère dans l'aristocratie qui s'ennuie et essaie de déployer un art de vivre. Le libertin met en scène l'acte amoureux, recherche le raffinement de la relation amoureuse, avec l'idée de l'imitation de la nature par l'artifice de la culture, c'est-à-dire orner la nature et la rendre moins triste. Pour lui, la nature est insuffisante. Le plaisir est intellectuel, dans la mise en forme du discours amoureux (les bons mots Le roman est une tentative de rendre le sexe gai par l'intelligence. [...]
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