Généralement la littérature tente de refléter tous les aspects de la vie. Cependant, la poésie s'intéresse très fréquemment à la mort.
En effet, la fin de toute existence offre aux poètes l'occasion d'exprimer leurs conceptions du monde, de l'amour et surtout de peindre la fragilité de nos êtres. Ronsard affirme, par exemple que « la mort guide nos pas ».
Est-ce à dire que les poètes ne puissent s'affranchir de ce motif lyrique ? Ne peuvent-ils devenir les chantres du dynamisme, de l'énergie ? (...)
[...] La fin semble captiver davantage les poètes C'est le terme de la vie qui intéresse l'écrivain, alors que la naissance, de l'aube, d'un enfant, d'un amour, serait un thème aussi intéressant. Si les poètes parlent de la naissance du jour, c'est plutôt pour aborder le motif de la belle matineuse cher à Voiture par exemple, ou si la première rencontre illumine les poèmes de Ronsard, c'est fréquemment pour les lier au carpe diem qui rappelle inévitablement l'urgence de profiter de chaque instant parce que la mort nous guette. [...]
[...] Qui ne voudrait avoir la certitude de trouver, après l'instant ultime du dernier souffle, une vie heureuse et épanouie telle que Baudelaire nous la présente dans La Mort des amants ? Enfin, qui ne voudrait être certain, comme Chassignet ou Ronsard, que quelqu'un nous attend pour nous aimer dans l'au-delà ? Nous aimons parler de la mort, de celle des autres le plus souvent, pour apprivoiser la nôtre, en accepter la venue, l'imminence. Il nous faut, comme Hugo dans Soleils couchants composer avec la certitude que les autres continueront à exister après notre trépas, que notre disparition sera oubliée, que si la nature se renouvelle, nous sommes en revanche des êtres dont la finitude est réelle et criante. [...]
[...] Qui ne craint, en effet, de voir son corps dévoré par des vers dont Chassignet ou Baudelaire nous montrent l'œuvre dans leurs poèmes sur une charogne ? Mais il faut aussi se rappeler que le spectacle de la mort nous passionne : la description d'un soldat abattu dans un trou de verdure que nous donne Rimbaud dans Le dormeur du val a toujours autant de succès, celle de Napoléon III tuant la République que Victor Hugo nous propose dans Les Châtiments nous indigne. [...]
[...] Dissertation de français : Pensez-vous que les poètes doivent en faire de la mort un sujet essentiel de leurs textes ? Introduction : Généralement la littérature tente de refléter tous les aspects de la vie. Cependant, la poésie s'intéresse très fréquemment à la mort. En effet, la fin de toute existence offre aux poètes l'occasion d'exprimer leurs conceptions du monde, de l'amour et surtout de peindre la fragilité de nos êtres. Ronsard affirme, par exemple que la mort guide nos pas Est-ce à dire que les poètes ne puissent s'affranchir de ce motif lyrique ? [...]
[...] Parce qu'elle est connue et crainte de tous La mort est partout présente, dès le berceau. Qui n'a pas peur d'un décès prématuré de son enfant, disparaissant, tué par des soldats comme le petit garçon dont Hugo évoque la mémoire dans Souvenir de la nuit du 4 ou dans un accident comme la fille du poète des Contemplations ? Qui ne redoute de perdre sa mère comme Cosette dont le destin bascule après le décès de Fantine dans les Misérables ? [...]
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