Dissertation répondant au sujet " le texte théâtral est-il incomplet ?". Le théâtre est-il une question de textes ou d'interprétations ? Qu'apporte la représentation de plus que le texte ? La représentation est-elle figée ?
[...] Or le théâtre n'est pas fait que de texte mais aussi de représentation. D'après ARTAUD "le théâtre est une histoire qui se vit à chaque représentation"(Le théâtre et son double). Les didascalies, si elles vont devenir de plus en plus nombreuses au cours de l'histoire, ne suffisent pas à mettre en scène une pièce. Chaque texte doit être interprété et la mise en scène reflète la prise de position du metteur en scène. Ainsi un même texte interprété de façon différente va aboutir à des mises en scène différentes. [...]
[...] Le texte n'a dons plus véritablement d'importance puisque les mots sont vains. Ces pièces ne sont pas faites pour être lues, elles doivent être jouées. Le texte théâtral est incomplet, certes, mais devant l'échec du langage il n'est pas nécessaire qu'il soit complet puisque "les mots doivent exploser devant leur incapacité de contenir le sens"(IONESCO Notes et contres notes) laissant la place au langage par signes, et il est même heureux qu'il le soit puisque son caractère incomplet permet une incroyable liberté d'interprétation. [...]
[...] Dissertation Sujet: Le texte théâtral est-il incomplet? Depuis près de deux millénaires les dramaturges se sont succédés et ont laissé une multitude de textes traduisant l'engouement des différentes sociétés pour le théâtre. UBERSFELD affirme dans Le texte et la scène que "l'une des caractéristiques les plus étonnantes du texte théâtral, la moins visible mais peut-être la plus importante, c'est son caractère incomplet". Le texte est alors complété par la mise en scène et doit donc être interprété et d'incomplet devenir presque inutile car remplacé par un "langage de signes". [...]
[...] Tout est une question d'interprétation. La Phèdre de RACINE est un personnage ayant inspiré de nombreux metteurs en scène et jouée par beaucoup d'actrices dont Mlle Clairon, la favorite de Voltaire, Sarah Bernhardt Mais aucune Phèdre ne ressemble à une autre. BATY va donner à sa Phèdre une dimension très mystique et torturée, donnant l'impression de brûler de l'intérieur alors que BARRAULT voit en Phèdre une femme passionnée et sensuelle. L'un et l'autre vont utiliser la symbolique des couleurs pour renforcer l'image qu'ils souhaitent donner de Phèdre. [...]
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