Le roman est souvent considéré comme le genre de l'aventure, de l'évasion et de la détente. La rencontre du lecteur avec des personnages parfois pittoresques, d'autres fois affublés d'une incroyable banalité, ne laisse pas indifférent, suscitant passion, empathie ou frustration. Or, certains auteurs comme Stendhal aiment à comparer le roman à un miroir, miroir reflétant la société d'une époque. De part cette affirmation, on dit souvent que le roman est le reflet de la société. Nous pouvons alors nous demander si le roman est source d'évasion ou bien assujetti à la réflexion de l'homme sur la société qu'il reflète (...)
[...] On retrouve à travers ce roman divertissant un reflet d'une civilisation refusant la réflexion, privilégiant la télévision à la lecture. Les menaces pesant sur notre société sont mises en avant et l'étrangeté ne fait que nous renvoyer à ce que nous vivons. Ainsi, un roman proche de nous nous permettra d'y pénétrer facilement sans scepticisme, de s'évader mais aussi de nous interroger, de nous reconnaître et de projeter sur nous-mêmes les interrogations de l'auteur sur la société de son époque. [...]
[...] Ces troubles mentaux sont toujours mis en lumière par le style de l'écrivain qui use de rythmes effrénés, de répétitions ou de comparaisons inhabituelles dans le but de provoquer des images fortes voire dérangeantes à la mesure du dérèglement du personnage. Le lecteur peut ainsi mieux ressentir le pouls du héros avant de glisser toute son âme en son intérieur. Et c'est l'évasion. L'évasion est également permise dans un récit merveilleux. Ici, les données du monde surnaturel sont acceptées comme étant normalisé par le lecteur. [...]
[...] Ainsi, on s'aperçoit que même si les naturalistes représentent les milieux sociaux avec soin, le but est avant tout moralisateur. Dans les Rougon-Macquart (1871-1893) Zola décrit la société du Second Empire par un profond pessimisme où les personnages de cette société y sont mauvais et où le vice règne. Il va de sort que la vie sous le Second Empire ne devait pas être jouissance mais il y eut quelques bons cotés tels que la relance de l'instruction publique, le droit de grève, le libre échange . [...]
[...] Le romancier est déterministe parce qu'il croit aux influences du milieu, mais surtout parce qu'il ressent la vie comme un enchaînement de circonstances. Le romancier se fait un devoir de connaître le réel, et le faire connaître en l'exposant à sa façon, par l'évasion ou la thèse. Semble donc se vérifier la fameuse phrase de Stendhal: le roman est un miroir que l'on promène le long du chemin Cependant, les chemins ne sont jamais droits, les miroirs ne sont pas tous parfaitement plats et la réflexion n'a jamais la même puissance lumineuse que l'objet devant le reflet. [...]
[...] Honoré de Balzac avait perçu dans le roman un certain potentiel à refléter la société de son temps. Ainsi, dans son célèbre ensemble d'ouvrages intitulé La Comédie humaine datant de 1842, il envisagea de décrire l'histoire générale de la société, esquissant de mots la vie de la capitale française, Paris, et de sa province mais aussi la noblesse, la bourgeoisie, le clergé et la presse ; Balzac avait passé en revue à peu près toutes les couches sociales de son époque, établissant une sorte de catalogue raisonné de types humains représentatifs de leur substantiel milieu. [...]
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