Dissertation sur le "pouvoir des fables". La Fontaine écrit dans sa préface aux Fables : "L'apologue est composé de deux parties dont on peut appeler l'une le corps, l'autre l'âme. Le corps est la fable ; l'âme, la moralité." Le critique Sainte-Beuve, quand à lui, écrit : "La Fable, pour la Fontaine, n'a été le plus souvent qu'un prétexte au récit, au conte, à la rêverie ; la moralité s'y ajoute à la fin comme elle peut." (Lundis, VII). A quoi tient d'avantage le "pouvoir des fables", et plus généralement des apologues : au récit ou à la morale ? Quelle partie de l'apologue semble la plus importante ?
[...] Ou encore apporter une autre vision du monde, notamment par l'utilisation de cadre spatial et temporel, d'animaux. Par exemple, cigale et la fourmi', le bucheron et le Mercure ; dont la scène est l'univers'. C'est donc la morale qui fonde le sens de l'apologue, et son rôle de donner la signification de cette allégorie qu'est le récit. L'apologue utilise donc beaucoup la fiction pour parler du réel. S'il tente de mettre en évidence un autre aspect de la nature humaine. [...]
[...] De même, Jean de la Fontaine situe parfois ces fables dans ailleurs spatial ou temporel comme par exemple dans la Fable les deux amis qui évoque un pays lointain et mythique, le ‘Monomotapa ou encore dans parole de Socrate qui renvoie à l'Antiquité grecque. D'autre part, le récit va permettre d'attirer l'auditoire sur des sujets politiques. Ainsi, l'utilisation de l'apologue sur de tels sujets est possible notamment par l'emploi d'une dimension satirique. Le pouvoir du récit grâce à cette dimension est utilisé dans les fables de Jean de la Fontaine. Par exemple, dans le texte intitulé ; Les obsèques de la Lionne qui dénonce la flatterie dont les courtisans font preuve à l'égard du souverain. [...]
[...] Ainsi, la morale et le récit sont deux éléments de l'apologue qui en formant une dimension narrative et une dimension argumentative permettent une articulation où l'histoire introduit la morale. Cependant, tous les éléments qui mettent en avant la dimension narrative tendent à démontrer que chez la Fontaine comme d'autres, le récit prime sur la morale. Nous pensons que la morale et le récit sont tous deux des éléments très importants qui forment l'apologue. Mais que le récit est tout de même un élément très important qui permet de concrétiser le genre de l'apologue. Par la suite, l'apologue mettra-t-il plus en avant le récit que la morale ? [...]
[...] Positionné à un endroit stratégique, la morale dans l'apologue occupe toujours une place réservé ; soit en début de récit ; ex : Sans liberté de blâmer il n'est point d'éloge flatteur Beaumarchais, Le mariage de figaro. Cette morale en début de récit fait que l'on part d'un principe, d'une conséquence pour remonter vers les causes. Elle va servir de base pour le reste du texte. De même dans la Bruyère ; caractère qui part toujours d'un principe soit de la morale pour l'expliquer. Ou en fin de récit ; Le Lion et le Moucheron Fables, 1668-1696 ; Les plus à craindre sont souvent les plus petits'. [...]
[...] Enfin, nous verrons que le fabula prime sur le docére et que chez la Fontaine le récit importe beaucoup d'importance. Le pouvoir des fables particulièrement celui de l'apologue tient au récit. En effet, l'histoire permet de captiver l'attention des auditeurs, notamment par l'utilisation d'un récit que l'on aime entendre ou d'un récit enfantin Ce qui fait de celle-ci un élément important de l'apologue. Ainsi, le récit va permettre d'attirer l'attention et de maintenir concentrer l'auditoire. Tout d'abord, un récit qui va donner lieu à un espace de changement, d'évasion par l'exotisme et le merveilleux. [...]
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