Dissertation portant sur le sujet : Préférez-vous la poésie traditionnelle, fondée sur des vers et sur des rimes, ou la forme nouvelle du poème en prose, née au XIXème siècle ? Depuis l'antiquité, où seuls les vers étaient admis pour les ?uvres littéraires comme le prouvent des vestiges tels l'Odyssée d'Homère, la littérature prône la poésie en vers. Les règles de la versification ayant peu évolué depuis les grecs, à l'aube du XIXème siècle, certains auteurs jugent nécessaire de moderniser la poésie et de rendre sa rédaction moins stricte. Ils bannissent les contraintes des vers pour laisser libre l'expression des sentiments à travers les mots, donnant ainsi naissance à la poésie en prose.
[...] L'utilisation des différentes formes de rimes permet à l'auteur de renforcer le rythme de son poème et lui donne toute sa beauté. Tout lecteur ne peut qu'admirer le recueil de Charles Baudelaire : "Les Fleurs du Mal". On y trouve une construction inégalée et le poète nous fait ainsi comprendre ce qu'il ressent. Quelle émotion à la lecture de certains poèmes ! La tristesse nous remplie le cœur lorsque l'on lit "La Cloche Fêlée" et que l'on voit le malheur dans lequel se trouve Baudelaire. [...]
[...] Malgré leurs différences, vers et prose s'avèrent être aussi très ressemblants de par le fond et aussi complémentaires comme le prouve Baudelaire. Ainsi, selon moi, la question se décline en deux parties : une concernant la rédaction et l'autre pour la lecture et l'étude. Et pour ma part, tout en préférant étudier la prose, je préfère composer en vers. Cependant, au niveau de la composition, on peut remarquer que la prose poétique ne s'inscrit pas uniquement dans la poésie comme le prouve Antoine de Saint-Exupéry qui utilise la prose poétique tout au long de son œuvre autobiographique "Terre des Hommes" . [...]
[...] Pour rendre son texte poétique, l'écrivain utilise de nombreux procédés. On retrouve l'emploi de nombreuses figures de style : dans "Le Clair de Lune" d'Aloysius Bertrand : "regarder la Lune qui a le nez fait comme un carolus d'Or" où l'on retrouve une comparaison des plus poétiques entre la Lune et une monnaie d'or, dans les "Petits Poèmes en Prose" de Baudelaire et plus particulièrement dans "Le Joujou du Pauvre" : "un œil impartial découvrirait la beauté, si, comme l'œil du connaisseur devine une peinture idéale sous un vernis de carrossier, il le nettoyait de la répugnante patine de la misère". [...]
[...] Ils bannissent les contraintes des vers pour laisser libre l'expression des sentiments à travers les mots, donnant ainsi naissance à la poésie en prose. A l'époque, ces précurseurs furent incompris par la société et leurs œuvres ne furent pas reconnues. Ainsi se pose la question de savoir qui eut raison : doit-on préférer la poésie en vers ou celle en prose ? Les vers, forme par excellence de la poésie, s'opposant à la liberté de la prose nous montrent cependant que tous deux possèdent de nombreuses ressemblances. La versification est ce qui fait toute la beauté de la poésie. [...]
[...] Beaucoup d'auteurs ont marqué la littérature à travers leur poésie en vers mais leur parcours fut bien difficile. Il est vrai que de par ses critères, on réalise toute la difficulté de sa rédaction. Molière ironise sur ce fait dans les "Femmes-savantes" qui s'extasient devant un sonnet de qualité fort discutable voire médiocre. De grands auteurs réussirent cependant à faire reconnaitre leur œuvre : Baudelaire, Ronsard, Verlaine. Cependant, en ce qui concerne Baudelaire par exemple, talentueux poète, celui-ci ne sera pas reconnu à son époque. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture