Dans un premier temps, il apparaît en effet que le XVIIe siècle est le siècle du théâtre par excellence. Les grands auteurs retenus par l'histoire littéraire sont le plus souvent associés à ce genre : Molière, Corneille et Racine se sont très vite spécialisés dans cet « art du public assemblé ». Car s'il est courant actuellement de lire une pièce, à l'époque classique, le « théâtre » désigne avant tout lieu la représentation, et non la mise en texte d'une pièce (...)
[...] La lecture se répand ainsi peu à peu, par les progrès de la technique et de l'instruction. Face à un nouveau public, les nouvelles générations d'écrivains ont trouvé d'autres sources d'inspiration. C'est ainsi que le théâtre, toujours très joué, devient aussi un texte à lire. Le public lit la version écrite des pièces qu'il a vues ou verra jouer, pour s'en faire sa propre mise en scène par l'imagination, ou il découvre par la lecture des pièces qui ne seront jamais représentées, ou dont la mise en scène relève d'un véritable défi. [...]
[...] De même, Alfred de Musset écrit Lorenzaccio en 1834, pièce qu'il sait injouable par la trop grande diversité des lieux, des personnages et des actions. Ce qui n'empêchera en rien un énorme succès, preuve que le théâtre est devenu une lecture en plus d'être un spectacle. La lecture se répand donc peu à peu, ce qui offre aux nouveaux écrivains de nouvelles sources d'inspirations. A cette idée s'ajoute celle que la lecture, en laissant beaucoup de possibilités d'inspiration, laisse une grande part de liberté au lecteur. [...]
[...] Selon Molière, le théâtre est avant tout une représentation, un jeu. Cette idée peut être développée dans une première partie en examinant le contexte historique dans lequel a vécu cet auteur, ce qui nous amènera à réfléchir à la deuxième idée développée dans l'extrait de la préface à L'amour médecin, idée selon laquelle lire une pièce réclamerait des qualités particulières. Dans un premier temps, il apparaît en effet que le XVIIème siècle est le siècle du théâtre par excellence. Les grands auteurs retenus par l'histoire littéraire sont le plus souvent associés à ce genre : Molière, Corneille et Racine se sont très vite spécialisés dans cet art du public assemblé Car s'il est courant actuellement de lire une pièce, à l'époque classique, le théâtre désigne avant tout lieu où la représentation, et non la mise en texte d'une pièce. [...]
[...] Cependant, le même regard rétrospectif permet d'élargir cette réflexion, et de compléter l'idée développée par Molière. Le même regard rétrospectif nous amène à développer dans une deuxième partie une idée un peu différente de celle émise par Molière. Dès le XVIIème siècle en effet, le théâtre devient peu à peu un texte autant qu'un divertissement, par le développement des techniques et de l'instruction d'une part, et par les changements que cela implique chez les lecteurs comme chez les écrivains d'autre part. [...]
[...] Beaucoup de lecteurs en effet sont déçus lorsqu'ils voient une pièce représentée, ou un film adapté au cinéma, parce qu'ils ne correspondent pas à l'idée qu'ils s'en étaient faites, à ce qu'ils avaient imaginé, et préfèrent rester sur leur propre version, leur représentation imaginaire. Par l'évolution des techniques, le développement de la lecture, les nouvelles sources d'inspiration des écrivains, le théâtre devient peu à peu également un texte à lire, répondant ainsi à une nouvelle demande. La lecture en effet permet de se faire par l'imagination, pour soi et selon ses désirs, sa propre représentation. [...]
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