Dissertation sur l'esprit des Lumières et la nouvelle conception du monde et de la littérature apparue au XVIIIème siècle. Le siècle des Lumières, qui commence historiquement à la mort de Louis XIV en 1715 et s'achève à la Révolution Française de 1789, sera l'avènement de principes universels qui, aujourd'hui encore, régissent nos sociétés contemporaines. Au règne du Roi-Soleil succède une période d'effervescence intellectuelle qui aboutit à une profonde remise en question des façons de penser et de l'ordre établi. Dans son ouvrage "Qu'est-ce que les Lumières ?", paru en 1784, le philosophe allemand Kant propose des Lumières la définition suivante : « La sortie de l'homme de sa minorité dont il est lui-même responsable. Minorité, c'est-à-dire incapacité de se servir de son entendement sans la direction d'autrui (...). Sapere aude : ose penser ! Aie le courage de te servir de propre entendement. Voilà la devise des Lumières ».
[...] Voilà la devise des Lumières En quoi les Lumières mettent- elles la raison au centre de leurs revendications ? Nous examinerons dans un premier temps les fondements de la pensée des Lumières, puis nous nous pencherons sur les changements réels survenus durant ce siècle. Enfin, nous verrons en quoi les esprits ont subi un profond changement et en envisagerons les conséquences. Qu'il s'agisse de l'allemand Aufklärung ou de l'Enlightment anglais, le pouvement littéraire et culturel des Lumières repise sur une métaphore communément répandue : l'humanité tâtonnait dans les ténèbres, mais est désormais en marche vers une clarté nouvelle. [...]
[...] Ce dernier est un auteur incontournable du siècle des Lumières, et se démarque avec un genre qui lui est typique car il en est l'initiateur : le conte philosophique, vértable emblème du siècle des Lumières car c'est autant un joyau de la littérature qu'une puissante arme de combat. Des oeuvres telles que Candide, Zadig, l'Ingénu ou encore Micromégas sont des archétypes du genre. L'engouement populaire pour ce genre nouveau s'explique par la légèreté du ton, presque badin, et les aventures des héros qui tournent souvent en tribulations fantasques et divertissantes. Certes, autant de pensées nouvelles ne pouvaient demeurer sans impact sur la société de l'époque . [...]
[...] L'état des choses fut remis en cause dans de nombreux domaines, tels la pratique de la question euphémisme pour désigner une horreur telle que la torture. Dans l'article de son Dictionnaire philosophique qui traite de ce sujet, Voltaire dénonce avec une ionie caustique la barbarie à laquelle se livre une nation aussi policée que la sienne. Le titre de son Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas est évocateur : le philosophe, au péril de sa réputation et malgré la réprimande à laquelle il s'exposait, a en effet pris la défense de ce protestant accusé d'avoir tué son fils pour un litige religieux, torturé et exécuté d'une manière horrible. [...]
[...] Et cette idée de progrès universel, véritable moteur de la lutte de ces hommes qui ont bouleversé leur temps, n'a-t-elle pas été remise en cause et souvent dépréciée au Xxé siècle, après les désastres mondiaux qu'ont connus les sociétés ? [...]
[...] Raisonner, c'est se rendre compte des inégalités criantes. Les aristocrates oisifs jouissent sans retenue de tous les privilèges ; les bourgeois honnêtes travaillent et parviennent à une existence cossue, mais se heurtent aux limites de leur condition qui les empêchent de vivre selon leurs mérites ; les paysans écrasés par les impôts croupissent dans la misère. Dans son article Économie de l'Encyclopédie, Rousseau clame : Tout citoyen oisif est un fripon Dans le Mariage de Figaro de Beaumarchais, le héros éponyme accuse comte de n'être qu'un homme ordinaire sans talent ni mérite, qui s'est contenté de se donner la peine de naître pour jouir de tous les privilèges qui puissent exister. [...]
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