Dissertation sur l'autobiographie mensongère.
[...] Ce sont également ce genre de petits détails qui différencient la biographie de l'autobiographie. Par rapport au principe même de l'autobiographie, il n'est pas nécessaire de la compléter par une biographie. Seulement, il arrive que certains autobiographes ne remplissent pas entièrement leur engagement et sont amenés à omettre des détails qui feraient paraître les choses telles qu'ils ne le voudraient pas. Ici, l'authenticité est à vérifier. 2ème partie : Comme c'est le cas dans Les Mots de Jean-Paul Sartre, il est courant que la vérité soit incomplète voire transformée. [...]
[...] De ce fait, la lecture d'une autobiographie doit-elle être complétée autant que possible par la lecture d'une biographie ? Doit-on entièrement faire confiance à l'auteur ? Ou doit-on au contraire nous méfier d'une attitude trop avenante ? Nous tâcherons de débuter notre réflexion par l'adhésion (innocente) aux dires de l'autobiographe dans une première partie, puis dans une seconde, nous envisagerons les cas où le genre autobiographique est dépassé. 1ère partie : La principale règle qui régit ce genre est le pacte autobiographique. [...]
[...] Lorsque ce cas de figure de présente, on a tendance à qualifier ce choix d'autobiographie mensongère. Je pense au contraire que ces oublis sont autant révélateurs des sentiments éprouvés par l'autobiographe que de longues explications de sensations au moment de tel ou tel évènements. De la même façon que le récit d'enfance n'est pas un passage obligé de l'autobiographie, les moindres détails d'une vie ne sont pas exigibles. Il est également nécessaire de rappeler ici l'ambition éditoriale de l'autobiographie. [...]
[...] Il n'est donc pas nécessaire de compléter l'autobiographie par une biographie. Le plus souvent, lorsque l'on décide de lire une autobiographie, c'est dans le but de découvrir l'autobiographe aussi bien par le récit de son passé que part les émotions qu'il laisse transparaître. La biographie n'apporte au lecteur que des détails purement historiques. Prenons comme exemple un texte extrait de La Place, autobiographie d'Annie Ernaux. Alors qu'une biographie aurait tout juste préciser qu'étant jeune, Annie avait des difficultés à manier la langue française, l'autobiographie est beaucoup plus subjective ; elle y précise que Tout ce qui touche au langage est dans (son) souvenir motif de rancœur et de chicanes douloureuses, bien plus que l'argent De même, Susie Morgenstern dans Premier amour, dernier amour raconte son incroyable histoire avec l'homme qui va être son mari ; n'importe quelle biographie aurait au mieux signalé qu'elle était mariée. [...]
[...] Il s'agit de l'Autoportrait en bronze de Vincent Van Gogh ; l'autoportrait est à la peinture ce qu'est l'autobiographie à la littérature. Lorsque l'on regarde cette peinture, on peut apercevoir un homme tout à fait ordinaire, qui ne présente aucun trouble. Or, après avoir consulté une biographie (Le Petit Larousse 2001), nous apprenons que sa vie à été ponctuée d'évènements graves (décès de proches, ) qui ont affecté sa santé psychique : ce trouble lui fait faire des gestes inconsidérés et qui lui vaudront même l'internement. [...]
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