De plus la poésie a souvent été l'expression de souffrances parfois très douloureuses. A l'instar de Musset qui affirmait « frappe-toi le coeur, c'est là qu'est la poésie », les poètes écrivent pour hurler leur peine. Le recueil poétique de Victor Hugo Les Contemplations relate une expérience douloureuse : celle de la perte dix ans auparavant, de Léopoldine. Hugo, en père dont le coeur ne peut se résoudre à cicatriser, crie son accablement et le vide provoqué par (...)
[...] Semprun, certains auteurs reviennent à la vie en écrivant La poésie est centrée sur la transmission d'une émotion. Le but d'un poème est souvent d'amener le lecteur à partager les sentiments du poète. Le sentiment personnel décrit, devient alors universel. Verlaine dans Mon rêve familier évoque la femme idéale qui peut convenir à tout lecteur car Verlaine ne donne aucune précision quant à son physique est-elle brune, blonde, rousse ? je l'ignore ni son nom le lecteur peut donc facilement se mettre à la place de l'auteur car tout un chacun peut faire le rêve d'une inconnue qui l'aime La poésie est donc l'expression d'un moi profond : le poète nous fait partager son monde intérieur. [...]
[...] Un des poèmes Souvenir de la nuit du 4 mêle savamment récit, description et discours pour dénoncer l'horreur et le scandale de l'assassinat de l'enfant, symbole du crime que constitue aux yeux de Hugo le régime fondé sur un coup d'état et son monarque dictateur. Un des registres dominant de ce poème est le pathétique. En effet Hugo essaie d'éveiller notre compassion par la simplicité du lieu propre, humble, paisible, honnête ce qui indiquent que ce lieu est tenu par des gens, certes pauvres, mais étrangers à la violence, et aussi par l'incompréhension de la grand-mère Est-ce que ce n'est pas une chose qui navre ! [...]
[...] Les poèmes ont été déversés par avion sur les populations civiles. Mais il existe aussi une poésie moraliste. Grâce à la poésie les poètes peuvent donner certains conseils moraux comme par exemple dans Les fables de la Fontaine. Ainsi dans la fable Deux Coqs, la morale laisse entendre que les puissants de ce monde, représentés par le coq victorieux, ne sont à l'abri d'aucun renversement de situation. Le coup de théâtre sur lequel se clôt le récit Tout cet orgueil périt sous l'ongle du vautour bouleverse la hiérarchie établie par le combat entre les deux coqs, en faisant contre toute attente, du vaincu un second vainqueur. [...]
[...] Il combine donc le vers et le dessin. La poésie se tourne alors vers d'autres arts. Nous avons vu que l'expression des sentiments personnels, bien qu'elle ait été une source d'inspiration importante, n'est qu'un des éléments de la poésie. En effet les raisons qui poussent un poète à écrire sont multiples et il ne faut pas oublier que la poésie reste en premier un travail sur la forme, l'art de la versification étant essentiel pour les poètes. On peut alors se demander si la poésie qui est un espace de contrainte (le sonnet par exemple) garde sa grandeur quand le poète s'en affranchit comme Apollinaire qui a eu l'audace de mêler poésie et dessin. [...]
[...] A l'instar de Musset qui affirmait frappe-toi le cœur, c'est là qu'est la poésie les poètes écrivent pour hurler leur peine. Le recueil poétique de Victor Hugo Les Contemplations relate une expérience douloureuse : celle de la perte dix ans auparavant, de Léopoldine. Hugo, en père dont le cœur ne peut se résoudre à cicatriser, crie son accablement et le vide provoqué par l'absence éternelle. Dans demain dès l'aube, le poète projette une visite sur la tombe de sa fille : il marchera les yeux fixés sur ses pensées, courbé par le poids de la peine. [...]
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