Dissertation poésie public
Ainsi la poésie est un genre littéraire qui est difficile à définir, et cette définition varie au fil du temps, passant d'une fonction et d'une nouvelle expression d'auteur en auteur selon les siècles.
De plus le mot « poésie » vient du grec ποιεá¿-ν (poiein) qui signifie « faire, créer » : le poète est donc un créateur, un inventeur de formes expressives.
La poésie est d'abord la rencontre entre celui qui, par ses mots, dit lui-même et son monde, et celui qui reçoit et partage ce dévoilement.
Eternelle, appréciée, rejetée, etc...Quel sorte de public est donc aujourd'hui touché par la poésie ?
[...] Ce peut être parfois pour éprouver comme une envolée lyrique ou le cœur a des effusions qui vous font songer que vous n'avez pas réellement vécu, que vous êtes passé comme à côté du possible avec indifférence et peut-être même de l'aveuglement. Les plus désespérés sont les chants les plus beaux Et j'en sais d'immortel qui sont de purs sanglots Musset. J'ai quelque fois aimé Hélas quand reviendront de semblables moments Ai-je le temps d'aimer ? La Fontaine. Oh ! [...]
[...] Dissertation La poésie peut-elle toucher un large public ? Lorsque Platon chasse Homère de la cité idéale, il le fait au nom de la raison et sous prétexte que le poète est incapable de se plier à la règle et aux normes qui régissent la cité. Le poète semble depuis victime de cet anathème qui fait de lui un être maudit et exclu du genre humain. Au 19ème siècle en particulier il se donnera une image surhumaine, que se soit pour Hugo celle du mage guidant le peuple, pour Baudelaire celle de l'albatros inapte à la vie commune ou pour Rimbaud celle du voyant et du voleur de feux . [...]
[...] Le poète est traducteur, il nous guide dans un univers que nous ne savons pas observer. La nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles Beaudelaire, Correspondance. La poésie par le jeu des correspondances, par l'entremise des images va traduire les angoisses de l'homme face au monde, lui dévoiler la magnificence de ce qui nous entoure, lui enseigner le dépassement et sa furtivité. En ce sens, elle devient philosophique et la question posée pourrait devenir synonyme de celle-ci : La philosophie peut-elle toucher un large public ? [...]
[...] On comprend alors que le public puisse être heurté par une œuvre qui rejette toute définition, réclame une liberté totale, exige de déterminer elle-même les critères du Bien et du Beau. Elle dévoile, ce faisant, son mépris pour les normes, sa défiance à l'égard des règles sociales. La poésie semble donc peu faite pour séduire un public épris de conventions, aimant l'ordre et la symétrie. C'est peut être pour cela que les règles classiques régirent la poésie du 16ème et du 17ème siècles. [...]
[...] Gémir, pleurer, prier est également lâche Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler Vigny, La mort du loup. Je suis le ténébreux-le veuf, l'inconsolé, Le prince d'Aquitaine à la tour abolie : Ma seule étoile est morte mon luth constellé Porte le soleil noir de la mélancolie Nerval, El Desdichado. Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues Eluard. Là naît alors le sens de la perfection artistique, de l'absolue qui fait penser au lecteur : Tout est là ! [...]
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