Dissertation sur le sujet : Les femmes dans La Curée de Zola. Dans la fresque des Rougon Macquart, Émile Zola dépeint la vie d'une famille sous le Second Empire. La Curée aborde les sujets de l'or et de la chair et montre l'importance relative qu'occupe la femme dans la société aristocratique. Les femmes ont souvent tenu un rôle considérable dans les romans de Zola : celui de femmes fortes (l'Assommoir), alors que les femmes de la Curée sont, quant à elles, riches, futiles, hypocrites et naïves.
[...] De plus, cette femme est malade et va mourir. A travers Angèle, Zola nous montre que les femmes simples, naturelles, ne peuvent pas réussir dans une société où l'argent et la corruption prédominent. D'ailleurs, l'ascension de Saccard dans la vie parisienne ne se fait qu'après la mort d'Angèle. Sa mort révèle que les femmes trop sentimentales n'ont pas leur place dans cette société. Sidonie est une femme dénaturée. Elle a perdu toute sa féminité : elle était si peu femme dans ses allures. [...]
[...] La reconnaissance de ces femmes passe par le paraître. Elles n'ont aucun souci d'économie, leur seul objectif est de posséder ce dont elles ont envie : peu importent les moyens pour y parvenir. A l'exception de Renée, ces femmes vont jusqu'à se prostituer on les appelle les demi-mondaines. Ce sont des femmes entretenues, des courtisanes (Zola raconte le monde de ses courtisanes dans Nana.) Deux scènes illustrent ce monde où les femmes vont se prêter à jouer ce rôle qui va flatter la vanité et la sexualité des hommes : le bal chez Blanche Muller et la soirée chez Laure D'Aurigny sont des lieux de négociations amoureuses et financières multiples. [...]
[...] Laure D'Aurigny est une femme qui met sa féminité au service de la société. C'est avant tous une femme d'un rang social assez modeste et qui est prête à tout pour s'élever dans la société. Elle ne se soucie pas de la morale et de ce fait elle se fait entretenir par de nombreux amants. A l'inverse de Sidonie, elle aime les flatteries et aime savoir qu'elle est au centre des discussions : elle s'amuse de la rumeur qui dit que Saccard et elle, sont amants. [...]
[...] Renée Saccard est une femme qui tente d'affirmer et d'imposer ses désirs. Dès le début du roman, elle dit à Maxime qu'elle s'ennuie, elle s'oppose à l'image que les autres ont d'elle ; à savoir l'image d'une femme épanouie, dont tout le monde parle, belle, riche, jalousée par les autres femmes, convoitée par les hommes. Dans l'inceste, Renée voit une sorte de provocation, un moyen de résister et d'être libre face aux règles d'une société décadente. C'est Renée qui dirige la relation : elle est en fait une sorte d'éducateur pour Maxime, surtout sur le plan sexuel, elle lui permet de s'épanouir : lorsque Maxime entre dans le salon des dames, il est le seul privilégié à participer à leurs conversations. [...]
[...] Cependant elles ne possèdent pas un statut idéal, elles sont conditionnées dès leur enfance, par l'éducation qu'elles reçoivent puis par le mariage, à tenir un rôle de femme-objet. En effet seul compte le paraître, les richesses et la corruption mais les sentiments profonds et authentiques n'existent pas. Les femmes comme Renée, qui ne veulent pas se plier à ces règles du jeu ne peuvent survivre ; ses rêves d'amour sincère sont ridicules car même Maxime ne semble pas tenir à elle. Ainsi, les femmes sont témoins et victimes de la décadence de cette société. [...]
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