Une dissertation de 1900 mots ayant obtenu une bonne critique et répondant au sujet suivant : ?Puisque l'écrivain n'a aucun moyen de s'évader, nous voulons qu'il embrasse étroitement son époque ; elle est sa chance unique, elle s'est faite pour lui et il est fait pour elle.? Pensez-vous que la valeur d'un texte littéraire repose essentiellement sur ce lien étroit entre l'écrivain et son époque ?
[...] Il met sa plume au service d'une idée et entend transmettre un message d'espoir. La valeur de son oeuvre réside dans la défense d'une opinion et dans le combat des préjugés : l'oeuvre est alors le symbole d'une pensée et par-delà, celui d'une société à venir. L'écrivain remet en cause la réalité et dénonce le désordre de son époque. Ainsi, dans son Dernier Jour d'un condamné, Victor Hugo prend position contre la peine de mort : “Quand on a tué qui tua, qu'a-t-on fait ? [...]
[...] On parle de normes littéraires, de textes reconnus et de modèles du genre, mais la valeur d'un texte littéraire ne tient-elle pas au lien qui existe entre l'auteur et son époque ? Par ailleurs, n'est-elle pas liée aussi à la forme et au contenu du texte même, à la création de l'écrivain ? Tout d'abord, la valeur d'un texte littéraire repose sur ce lien étroit entre l'écrivain et son époque. En d'autres termes, elle naît d'un contexte auquel l'écrivain appartient et sur lequel son oeuvre s'appuie. En premier lieu, la valeur d'un texte peut émaner du témoignage rationnel et objectif de l'écrivain sur son époque. [...]
[...] L'étymologie latine, forma, en rappelle d'ailleurs le sens premier, celui du beau et de l'harmonie. La valeur d'un texte littéraire émane de l'effet de style recherché par l'auteur. C'est ainsi que le Parnasse, mouvement poétique de la deuxième moitié du XIXème siècle, rassemble des artistes de tendances et de valeurs très diverses, mais rapprochés par des aspirations communes : la recherche de la perfection formelle et le culte de “l'art pour l'art” préconisé par Théophile Gautier. La valeur des textes parnassiens jaillit de la recherche d'un idéal jamais atteint. [...]
[...] Tout d'abord, la valeur d'un écrit émerge de son contenu. En effet, l'écrivain peut proposer le commentaire d'une époque avec laquelle il n'a pas de lien direct et dont il entend seulement faire une analyse. Mais il peut aussi créer et accoucher d'un récit entièrement nouveau, fruit de son imagination. Comme Max Jacob l'entendait dans son Conseil à un jeune poète, qui sauve l'art, c'est l'invention. Il n'y a création que là où il y a invention.” Et il est vrai que le mérite de la plupart des grands romans réside dans l'histoire que l'écrivain a forgé. [...]
[...] C'est aussi le propre du journal intime que d'offrir un témoignage de sa vie et de son époque. Dans Le journal d'Anne Franck transparaît à la fois la vie de la jeune fille mais aussi les abominations et la terreur éprouvées par les Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale. La valeur de ce journal repose essentiellement sur le témoignage historique à la fois cru et touchant qui en jaillit. Mais ce lien évident entre l'écrivain et son époque apparaît à bien des égards comme plus ou moins subjectif : il donne alors à l'oeuvre une valeur d'engagement. [...]
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