Dissertation sur le sujet : « En quoi peut-on comparer la démarche du biographe et celle du romancier ? ».
[...] Il faut tout de même se garder d'un parallèle trop systématique : cette similitude vaut surtout entre autobiographie et roman traditionnel, voire roman d'apprentissage. Les formes plus modernes échappent à cette structure temporelle fondée sur des années, voire des décennies. On peut penser à Enfance de N. Sarraute pour l'autobiographie, ou à des romans comme ceux de Joyce ; mais dans les deux cas, même si les protagonistes sont moins soumis au passage du temps, ils évoluent au fil des événements ou de leur parcours intérieur et sont modifiés au cours du récit. [...]
[...] Aujourd'hui, les émissions littéraires posent toujours cette questions aux romanciers invités. A l'inverse, l'autobiographie n'échappe pas à sa part romancée : Rousseau dans le préambule de ses Confessions concède les éventuels défauts de mémoire ; ceux-là ne remettent pas en question le pacte autobiographique établi par Philippe Lejeune, mais Rousseau utilise le terme d' ornement pour pallier ses pertes de mémoire, ce qui annonce bien une partie relevant de l'imaginaire, donc du romanesque. Que l'on se trouve dans l'univers de la fiction ou de la mémoire, on arrive toujours aux sources de l'humain. [...]
[...] Comparaison de l'écriture autobiographique et l'écriture romanesque : dissertation SUJET : En quoi peut-on comparer la démarche du biographe et celle du romancier ? Plan détaillé : -I-Une écriture narrative : La spatio- temporalité Des personnages Des péripéties La quête de soi dans les deux formes d'écriture : des récits ambigus l'influence personnelle dans l'écriture romanesque la connaissance de l'homme -III- Les différences : les attentes du lecteur le pacte entre l'auteur et le lecteur La notion de point de vue Parmi les questions le plus souvent posées à un romancier, il en est une qui essaie de mesurer la part autobiographique relative à son œuvre. [...]
[...] Lire une autobiographie signifie que l'on désire approfondir sa connaissance sur un personnage que l'on situe déjà dans le monde réel. On peut le connaître par son œuvre, son action, sa notoriété ; on part forcément avec un a priori qui demande à être confirmé ou infirmé. Le préambule des Confessions, evec l'obsession de Rousseau à se livrer tel qu'il fut s'appuie implicitement sur cette connaissance initiale. On a dans la plupart des cas un élan de sympathie ou à tout le moins de curiosité, sinon on ne consacrerait pas de temps à une telle rencontre ; et parfois, le rêve est à l'origine d'une telle lecture ; c'est ainsi que depuis un certain temps on assiste à un phénomène inédit : les auteurs d'autobiographies ne sont plus des personnages au soir de leur vie, mais de jeunes vedettes qui ont déjà leurs fans. [...]
[...] Le lecteur voit un humain et l'observe comme tel. C'est à cette absence de différence que l'on juge de la crédibilité d'un personnage inventé. Qu'importe qu'Emma Bovary n'ait pas vraiment vécu ! depuis qu'elle est née sous la plume de Flaubert, les lecteurs s'affrontent pour savoir si ce n'est qu'une capricieuse sans talent ou si c'est une grande âme échouée sur le terre de la médiocrité : elle nourrit des controverses au même titre qu'un être réel. On évalue, on compare ses mérites et ses défauts comme si elle avait été de chair et de sang. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture