L'apologue et l'essai : deux genres littéraires majeurs à connaître sur le bout des doigts en année de première. "Pour convaincre est-il préférable d'illustrer son point de vue à travers une histoire, ou de présenter directement ses arguments ?". Le sujet assez complexe, est ici traité de manière méthodique et fort intelligente, s'appuyant ainsi sur les incontournables de la littérature française, tels Candide, Les Misérables, L'Esprit des lois, ou encore Tartuffe [...], mais en allant encore plus loin, et en citant, des auteurs anglo-saxons, allemands, et même islandais.
[...] D'une manière générale, présenter ses arguments de façon directe garantit l'authenticité de la transmission de la pensée, à contrario de l'apologue, qui a souvent tendance à dissimuler, atténuer ou parfois même, modifier la thèse principale. Montaigne, avec ses Essais, (donnant à ce genre sa première forme) avait pour but précis de transmettre la liberté de sa pensée, en faisant abstraction des conventions habituelles de l'criture. Dans L'Esprit des lois de Montesquieu, l'essai reste une démarche intellectuelle qui prend forme é sur une démarche scientifique fondée sur une suite de raisonnements logiques et solides. Malgré tout, après la période de l'antiquité grecque, c'est surtout autour du XXème siècle que les auteurs d'ssais sont e valorisés. [...]
[...] Selon Victor Hugo lui-même, cette histoire "visait à dénoncer la dégradation de l'omme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, h l'trophie de l'nfant par la nuit." De même, l'auteur islandais Halldór K. Laxness, lauréat du Prix Nobel a e de Littérature et incontestable fierté de son pays d'origine, décrit dans Heimsljós (Lumière du monde, 1936) l'histoire touchante d'Ólafur Kárason, jeune homme décidant de partir à l'venture à travers a lande, après que son goût pour la beauté et la poésie l'it définitivement condamné à la misère et aux Is a persécutions familiales ; malheureusement, il ne connaîtra que des escales, des chemins transitoires, sans jamais arriver nulle part. [...]
[...] En effet, l'apologue a pour principal avantage de présenter une importante variété de genres et de textes, ce qui le rend naturellement accessible au plus grand nombre de personnes, grâce aux atouts d'n récit court, et u plaisant qui n'n est pas moins édifiant ! (La plupart du temps, ce sont des textes courts et agréables à lire.) e Il faut d'ailleurs avouer que la célèbre formule "Il était une fois " détient un véritable pouvoir magique à nos yeux, notamment celui de nous transporter dans un pays lointain, hors du temps, un monde imaginaire . [...]
[...] Pour convaincre est-il préférable d'illustrer son point de vue à travers une histoire, ou de présenter directement ses arguments ? Chacun de nous a su conserver une part d'enfance en lui-même ; qui ne s'est jamais laissé bercer au rythme d'un conte ou d'une légende ? Il est bien connu que toute histoire offre des possibilités de rêve et d'évasion . Aussi, paraît-il même logique d'affirmer qu'illustrer son point de vue à travers une histoire est un remarquable procédé pour convaincre le lecteur en le séduisant, le persuader, en faisant appel à sa sensibilité, tout en créant une certaine complicité intellectuelle, comme nous tenterons de le prouver dans une première partie, mais en nous interrogeant par la suite sur les défauts que présente l'apologue, et les différentes raisons qui peuvent nous pousser à nous orienter davantage vers l'essai. [...]
[...] L ‘auteur, par le biais de son regard aigu, nous fait toucher du doigt les dessous d'ne société où, malgré les apparences, les non-conformistes sont condamnés à l'rrance et à la solitude . u e Remarquons que dans le monde du cinéma aussi il est généralement bien plus commode de persuader avec une histoire ; avec entrées en France, dont sur Paris, La vita è bella (La vie est belle, 1997) le célebrissime film réalisé par Robert Benigni, a raflé les récompenses les plus prestigieuses, dont, le grand prix du jury au Festival de Cannes 1998, le César du film étranger ainsi que trois Oscars (acteur principal, film étranger et musique) ; le film raconte l'histoire d'une famille de Juifs toscans déportée dans un camp de concentration, à l'intérieur duquel le père, Guido n'a qu'une obsession : sauver son petit de l'enfer, en lui faisant croire que toute cette atroce guerre n'est à la vérité qu'un simple jeu, dont le but est de remporter un tank ; l'effet est immanent : le public est conquis, et souvent, bien plus ému que face à un documentaire sommaire, car en effet, quoi de plus beau, quoi de plus émouvant, qu'une histoire d'amour avec un enfant ? [...]
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