Les fables, les contes de fées ou les contes philosophiques sont des formes littéraires de la même famille : celle des apologues. Ce sont des récits qui visent à donner une leçon à leurs lecteurs. Parfois, les personnages principaux des apologues sont des animaux plutôt que des humains. Quel intérêt y trouvent les auteurs ? Il peut a priori paraître étrange de faire un détour par le genre animal pour donner une leçon au genre humain...
[...] Il renverse l'ordre des choses habituelles : les humains sont méprisables alors que les animaux sont nobles et héroïques. C'est une invitation à les regarder d'un œil différent. On est sensible à la façon dont La Fontaine esquisse en quelques vers des croquis très précis des silhouettes animales, du héron au long bec emmanché d'un grand cou à la dame belette au nez pointu La diversité des animaux représentés dans les fables ou les contes est aussi une métaphore de la diversité des êtres humains. [...]
[...] Dans la Ferme de animaux, Orwell, en 1945, s'en prend au régime de dictature prolétariennes, où tous les animaux sont égaux, mais certains plus égaux que les autres la transposition du débat politique dans une court de ferme permet de se situer sur un plan général, intemporel et non pas dans un contexte d'un pays particulier. De plus, les animaux ont un avantage sur les humains : ils offrent des traits psychologiques simplifiés, qui s'opposent donc à la complexité des caractères humains. [...]
[...] Oudry, le grand peintre animalier du XVII ème siècle, Grandville et Gustave Doré au XIXè siècle en sont les exemples les plus classiques. Visuellement, les Fables ont un intérêt tel qu'elles donnent parfois lieu à de superbes mises en scènes théâtrales, comme c'est le cas à la Comédie Française, où Bob Wilson a imaginé des costumes extraordinaires pour les acteurs travestis en animaux. De plus, en choisissant de prendre des animaux pour héros, les auteurs ne font que s'inscrire dans un genre littéraire très ancien, puisque cette idée remonte à l'Antiquité. [...]
[...] Pourquoi, dans les apologues, les personnages principaux sont-ils parfois des animaux plutôt que des humains ? Quel intérêt y trouvent les auteurs ? Les fables, les contes de fées ou les contes philosophiques sont des formes littéraires de la même famille : celle des apologues. Ce sont des récits qui visent à donner une leçon à leurs lecteurs. Parfois, les personnages principaux des apologues sont des animaux plutôt que des humains. Quel intérêt y trouvent les auteurs ? Il peut a priori paraître étrange de faire un détour par le genre animal pour donner une leçon au genre humain En quoi cette transposition permet-elle d'accroître l'efficacité du message transmis par l'auteur ? [...]
[...] Il apparaît au terme de notre réflexion que les animaux ont un double intérêt dans un apologue. En termes esthétiques, ils vont rendre le récit plaisant. En termes didactiques, ils seront vecteur du message transmis par l'auteur. De nos jours, la tradition ne s'éteint pas : les animaux qui parlent ou qui pensent peuplent les dessins animés pour enfants ou pour adultes, et on les rencontre aussi dans des textes beaucoup plus sérieux comme les Fourmis de Bernard Werber, qui est un roman d'anticipation très réussi. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture