Dire l'amour de l'Antiquité à à nos jours, anthologie de poésies lyriques, Sappho, Elégie, Tibulle, Ovide, Bernard de Ventadour, Marie de France, Guillaume de Lorris, Dante Alighieri, Pétrarque, Joachim du Bellay, Victor Hugo
Le premier texte étudié est un poème de Sappho (630 avant J.-C à 580 avant J.-C, Grèce antique), c'est un extrait de l'anthologie de traductions de Marguerite Yourcenar, "La Couronne et la Lyre" (anthologie de poésies grecques). Dans ce poème, Sappho raconte le souvenir d'un moment passé avec sa maîtresse : "nous allions à la source", "j'ai tressé", "la vie était douce", etc. Les verbes sont donc à l'imparfait (pour décrire ce moment) et au passé composé (pour rapporter les actions). Sappho regrette ce moment : "Ô plaisir disparu ! Joie à jamais fini !". Ces regrets montrent qu'elle est une poétesse élégiaque (lyrique).
Le corps de l'être aimé est fondu dans la nature : "la verveine, la rose et la fraîche hyacinthe/nouaient sur ton beau sein leur odorante étreinte". Le souvenir de Sappho est empreint de sensualité (sens). L'odorat est le sens le plus présent : "la verveine, la rose et la fraîche hyacinthe", "la nuit parfumée", "odorante étreinte", etc. La vue est aussi sollicitée ("les baumes précieux oignait ton corps charmant"), comme l'ouïe ("l'éperdu rossignol charmait les bois épais"), ou encore le toucher ("nous tenant par la main"). Sappho fait donc, à travers le récit de ce souvenir révolu, l'éloge du corps de sa maîtresse dans la nature.
[...] Les grandes découvertes tant scientifiques que géographiques (découverte de l'Amérique) ou encore artistiques (perspective en peinture inventée par Brunelleschi) et techniques (invention de l'imprimerie par Gutenberg en 1455) amènent les intellectuels à placer l'homme au centre du monde. L'humaniste croit en l'homme et en ses préoccupations. L'Antiquité est aussi redécouverte par les humanistes, qui s'en imprègnent. Texte : Joachim du Bellay (poète de la Pléiade), poème extrait des Regrets Ce sonnet est un blason (éloge d'une ou plusieurs parties du corps). Il est satirique : le poète fait l'éloge paradoxal d'un corps de vieille femme. [...]
[...] Texte : Jean de la Fontaine, extrait du livre I des Amours de Psyché et de Cupidon Ce poème défend l'Amour. L'Amour est ici une allégorie (idée, sentiment, représenté sous la forme d'une personne). Le pouvoir de l'Amour serait le plus grand des pouvoirs : c'est donc son éloge qui est fait dans ce poème. Texte : Jean-Pierre Claris de Florian, chanson extraite de Célestine, nouvelle espagnole Le poète se lamente de la brièveté de l'amour, beaucoup plus bref en tout cas que le chagrin qu'il génère. [...]
[...] Bernard de Ventadour est un troubadour conteur et poète lyrique). C'est un des tenants du fin'amor. Il s'adresse dans ce poème à l'Amour. En effet, il est amoureux d'une Dame, mais ses sentiments ne sont pas réciproques : elle ne m'aime guère Il reproche donc à l'Amour de le faire souffrir : Mais il ne vous sied guère / De me faire toujours souffrir L'Amour est présenté comme une entité puissante : Amour vainc de toute chose Le troubadour se plaint donc de la puissance de l'Amour, qui le fait souffrir. [...]
[...] JC ( Empire romain), Le Joug de l'amour (Servitium amoris). Tibulle écrit ce poème pour exprimer sa souffrance. Son amour pour une belle et orgueilleuse courtisane le fait en effet souffrir : il me brûle de pareilles douleurs Il se sent emprisonné, asservi par cet amour : Me voici donc en esclavage sous le joug d'une maîtresse je suis attaché avec des chaînes etc. Il trouve que sa maîtresse est mauvaise car avide (elle veut de l'or c'est une une maîtresse rapace mais lui l'aime : c'est cela qui le fait souffrir. [...]
[...] L'amour est donc décrit comme étant fragile : il est réduit au lien de deux plantes. Mais s'il est fragile, ténu, il est a priori éternel. Texte : Guillaume de Lorris, L'Art d'aimer Le Roman de la Rose C'est un rêve. Le narrateur décrit son projet de retranscrire ce songe sur l'amour. Texte : Dante Alighieri, La Vie nouvelle Ce prosimètre (poème qui mêle prose et vers) est un leurre, un artifice. Dante annonce en effet dans la partie en prose que les vers qui suivent celle-ci doivent faire croire à son chagrin d'être séparé de la femme à qui il fait la cour. [...]
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