Le vin est un thème fréquent dans les oeuvres littéraires ; c'est une boisson culturelle et ambigüe. Les personnages en boivent beaucoup dans l'oeuvre de Diderot Jacques le Fataliste et son maître. Il ne faut cependant pas oublier que boire de l'eau au XVIIIème siècle est dangereux pour la santé et que ce n'est donc pas une boisson très usitée.
Dans Jacques le Fataliste et son maître, le vin est toujours lié à l'action, il sert de révélateur et fait sortir la vérité des coeurs (...)
[...] Les personnages en boivent beaucoup dans l'œuvre de Diderot Jacques le Fataliste et son maitre. Il ne faut cependant pas oublier que boire de l'eau au XVIIIème siècle est dangereux pour la santé et que ce n'est donc pas une boisson très usitée. Dans jacques le fataliste, le vin est toujours lié a l'action, il sert de révélateur et fait sortir la vérité des cœurs. Mais c'est aussi une référence culturelle qui rattache cette œuvre à une tradition artistique comme nous le verrons ici. [...]
[...] Il n'en faut pas plus pour que Jacques passe à l'action ; il neutralise les bandits et l'épisode n'aura pas de suite. A contrario, a l'auberge du Grand Cerf, le vin est excellent tout comme l'accueil de l'hôtesse. Le vin favorise alors l'élocution, alors que quand Jacques a mal à la gorge, il boit de la tisane et ne parle plus. Le vin est également un moyen de tromper : ainsi qu'on peut le voir dans ce qui s'est passé entre le Maître et le chevalier de Saint Ouin. [...]
[...] L'abus de vin peut révéler un certain nombre de traits de caractères. A la suite d'une nuit difficile (justement parce qu'il était ivre) Jacques absorbe un mauvais vin et se dispute avec son maitre a qui il refuse d'obéir. On aboutit alors à un renversement de l'ordre social (Jacques ordonne et le maitre se plie à ses ordres) comme dans la tradition carnavalesque. Le vin aide aussi à la réflexion et à la discussion philosophique : Diderot le compare à l'Esprit Saint qui descend sur les apôtres. [...]
[...] Le thème du vin rattache l'œuvre de Diderot à toute une tradition littéraire. Certains épisodes, comme celui où les médecins se disputent sur le traitement à adopter, tout en buvant et en laissant Jacques souffrir rappellent le théâtre de Molière, L'amour médecin notamment. Diderot rend ainsi hommage à des auteurs qui ont célébré le vin dans leurs œuvres : Anacréon, auteur de récits licencieux, La Fontaine, dans ses Contes, Rabelais, bien sur, dont le Panurge ressemble, par certains aspects, au Jacques de Diderot. [...]
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