Jacques et son maître se querellent à propos des femmes : leur deux points de vue sont on ne peut plus contraires. Les femmes sont à la fois : sottes et pleines d'esprit, fausses et vraies, etc. Ces caractéristiques doubles touchent à la fois leur portrait moral et physique (...)
[...] Au XVIIIe les préjugés au sujet des femmes dominent dans toute la société : les femmes sont des objets sexuels (annexe et n'ont pas les mêmes droits que les hommes (annexe Poulain de la Barre) : ce sont les représentations physiologiques qui dominent (disposition naturelle). Néanmoins, le XVIIIe est le siècle du début de l'émancipation de la femme : + Apparaissent les premières féministes : Olympe de Gouges, Mme Rolland, Mme de Staël, soutenues par exemple par Condorcet. + C'est aussi le siècle des salons littéraires : ces salons très populaires au XVIIIe siècle sont souvent tenus par des femmes (Mme Geoffrin, Julie de Lespinasse et la présence féminine y semble indispensable (annexe Dans ces salons on discute des problèmes sociaux par exemple, donc nécessairement de la condition de la femme ; on pourrait alors penser que ce sont les lieux de fondement d'une société nouvelle, plus égalitaire : mais non, les femmes seront quelque peu oubliées par la révolution Diderot et Jacques le Fataliste : image de leur siècle sur ce sujet : alliance de conservatisme et de modernité ? [...]
[...] Ces avantages qui devaient nous donner la supériorité, si nous avions été raisonnables, la leur ont fait perdre, parce que nous ne le sommes point. Or, s'il est vrai que nous n'avons sur qu'un pouvoir tyrannique, il ne l'est pas moins qu'elles ont sur nous un empire naturel : celui de la beauté, à qui rien ne résiste. Le nôtre n'est pas de tous les pays ; mais celui de la beauté est universel. Pourquoi aurions-nous donc un privilège ? Est-ce parce que nous sommes les plus forts ? [...]
[...] Les femmes sont vues comme des êtres doux, qui ne cherchent pas à dominer l'autre. Cette domination fondée sur la nature est vue soit comme injuste, soit comme normale (puisque c'est la nature qui veut cela ; mais le veut-elle vraiment + l'éducation : Au XVIIIe les filles n'ont pas accès à l'éducation comme les garçons (même si tous les garçons n'ont pas accès à l'éducation non plus). On pose alors la théorie suivante : Si elles avaient la même éducation, l'homme dominerait-il encore la femme ? [...]
[...] Les femmes dans Jacques le Fataliste et son Maître, Diderot Note : l'édition de référence est celle d'Yvon Belaval, Folio classique n°763. Les personnages féminins du roman Liste Diderot laisse une grande part aux femmes dans son roman, celles-ci viennent de tous les horizons sociaux (paysannes, bourgeoises, nobles) et présente une variété tant du point de vue des âges (même si il y a plus de jeunes femmes) que du point de vue des caractéristiques morales Classements On peut alors classer ces femmes dans plusieurs catégories : Par rapport à leur statut marital : Par rapport à leur classe sociale : femmes du peuple ; bourgeoises ou nobles (cf listes précédentes) 2. [...]
[...] O liberté, idole des âmes fortes, aliment des vertus, tu n'es pour moi qu'un nom ! (in Mémoires) Poulain de la Barre : Nous sommes remplis de préjugés [ ] De tous les préjugés, on n'en a point remarqué de plus propre que celui qu'on a communément sur l'inégalité des deux sexes. Le marquis de Condorcet : Ce n'est pas la nature, c'est l'éducation, c'est l'existence sociale qui cause cette différence [entre les hommes et les femmes] [ ] il est donc injuste d'alléguer, pour continuer de refuser aux femmes la jouissance de leurs droits naturels, des motifs qui n'ont qu'une sorte de réalité parce qu'elles ne jouissent pas de ces droits. [...]
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