Mme de La Pommeraye et les femmes d'Aisnon trompent sciemment le marquis. Peut-on pour autant les condamner catégoriquement ?
- Mme de La Pommeraye venge son honneur bafoué : "après la honte de la vertu abandonnée, le ridicule d'une délaissée".
Diderot nous dit donc : "Un homme en poignarde un autre pour un geste, pour un démenti, et il ne sera pas permis à 1 honnête femme perdue, déshonorée, trahie, de jeter le traître entre les bras d'une courtisane ? Ah lecteur, vs êtes bien sévère dans votre blâme !"
- Mme d'Aisnon veut échapper à la prostitution, c'est pour cela qu'elle accepte l'offre de Mme de La Pommeraye. Il ne faut donc pas juger trop vite (...)
[...] Place, rôle, signification de l'histoire de Mme de La Pommeraye dans Jacques le Fataliste, de Diderot Introduction Cette histoire nous est racontée lors de la 5e journée de voyage des deux personnages, par l'hôtesse de l'auberge du Grand Cerf. C'est un roman dans le roman, qui déroute le lecteur, qui ne perçoit pas d'emblée le lien entre l'histoire et celle du voyage de Jacques et de son maître. I-Structure Il est tout d'abord question de la trahison amoureuse du Marquis des Arcis. [...]
[...] tout comme la scène du pardon Elle se jetait à terre et lui baisait les pieds ( Ce sont des scènes qui jouent sur le pathétique, selon les principes du drame bourgeois chers à Diderot (gestes excessifs, vocabulaire exagéré) -Le double coup de théâtre final, relève, bien entendu, du théâtre (d'où son nom). Conclusion Diderot fait une satire de la société bien pensante du 18e. Il prend le parti des femmes. Il livre une leçon de tolérance en demandant au lecteur de faire preuve de relativisme dans ses jugements (ne pas juger trop vite). [...]
[...] La noblesse Le marquis vit aux crochets de Mme de La Pommeraye, c'est une véritable noblesse décadente qui nous est présentée. De plus, il accepte de se marier avec une prostituée, qui est donc bien éloignée de son rang ! On note une place de l'argent très importante chez Mme de La Pommeraye, c'est grâce à cela qu'elle achète les d'Aisnon, et c'est cela qui garde le Marquis auprès d'elle au début. Les femmes Diderot se pose en défenseur de la femme. [...]
[...] La relativité de la morale Mme de La Pommeraye et les femmes d'Aisnon trompent sciemment le marquis. Peut-on pour autant les condamner catégoriquement? -Mme de La Pommeraye venge son honneur bafoué : après la honte de la vertu abandonnée, le ridicule d'une délaissée Diderot nous dit donc : Un homme en poignarde un autre pour un geste, pour un démenti, et il ne sera pas permis à 1 honnête femme perdue, déshonorée, trahie, de jeter le traître entre les bras d'une courtisane ? [...]
[...] Morale et religion sont dissociés Nos opinions religieuses ont peu d'influence sur nos mœurs III-Un exemple des histoires que Diderot se plait à raconter L'histoire de Mme de La Pommeraye est une illustration du talent de conteur de Diderot. Le sens de la progression dramatique -la mise en place de la vengeance, progressive, tient en haleine le lecteur -le double coup de théâtre final est inattendu, du moins pour le lecteur du côté du marquis qui accepte Mlle d'Aisnon bien qu'il ait appris son identité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture