Le livre s'ouvre sur une série de questions et de réponses, il s'agit donc d'un début "in medias res".
* C'est un début énigmatique car qui pose les questions ? A qui ? Et à qui renvoie le pronom "ils" ?
* Les questions renvoient à nos propres attentes de lecteurs cherchant à en apprendre beaucoup sur les personnages :
- leur identité : "comment s'appelaient-ils ?"
- leur histoire : "comment s'étaient-ils rencontrés ?", "d'où venaient-ils ?"
- la situation au moment où s'ouvre le récit : "où allaient-ils ?" (...)
[...] est-ce que l'on sait où on va ? ( Le lecteur est traité de façon provocante, bousculé dans ses habitudes de lecteur attaché aux conventions romanesques. Ce début met en place la relation lecteur / auteur. Malgré tout, nous apprenons certaines choses : -les personnages voyagent, mais on ne sait pas vers quel but -nous connaissons le prénom de l'un (Jacques), la qualité de l'autre (le maître) -l'un aime parler, l'autre écoute -un personnage de plus apparaît : le capitaine, que l'on retrouvera plus tard -Jacques semble justifier son surnom Jacques disait que son capitaine disait que . [...]
[...] Incipit de Jacques le Fataliste, de Diderot Introduction Il s'agit d'un incipit très célèbre. Tout incipit de roman constitue un programme de lecture : il définit l'univers dans lequel le lecteur vient de pénétrer. Les débuts sont consacrés à la présentation des personnages, de leur passé, du cadre Ici, nos habitudes de lecteur st déçues d'entrée de jeu par le début de Jacques le Fataliste. I-L.1 à 7 Le livre s'ouvre sur une série de questions et de réponses, il s'agit donc d'un début in medias res C'est un début énigmatique car qui pose les questions ? [...]
[...] III-L.16 à 41 Il s'agit ici du réel début des aventures de Jacques ainsi que des histoires à tiroirs. On note l'introduction du thème de la fatalité, du déterminisme. En effet, ses aventures proviennent d'un enchaînement de causes pareilles aux chaînons d'une gourmette : sans ce coup de feu, par exemple, je crois que je n'aurais été amoureux de ma vie, ni boiteux Le maître se fait l'interprète du lecteur par ses questions, ce qui sera le cas dans le reste du roman. [...]
[...] Ce passage comprend également la première apostrophe de l'auteur à son lecteur : Vous voyez, lecteur ce qui s'avèrera être l'une des caractéristiques majeures de Jacques le Fataliste. Conclusion Ces deux pages ont permis de découvrir les thèmes principaux du roman et d'entrevoir ce que peut être la construction de l'œuvre. Les thèmes apparaissent donc comme la première journée d'un voyage picaresque, les amours de Jacques, et enfin le fatalisme. Quant à la construction, les histoires s'emboîtent comme des poupées russes. Jacques de personnage devient narrateur, l'auteur narrateur devient critique d'un genre en apostrophant le lecteur et le maître tient la place du lecteur ! [...]
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