Diderot est un philosophe des Lumières du 18e siècle. Cet écrivain aux idées contestataires publia de nombreux essais, dont Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient. Dans Jacques le fataliste, l'auteur se propose de faire de son oeuvre une parodie du genre romanesque pour se détacher des conventions littéraires dans le but d'écrire un roman novateur. Le lecteur se trouve donc surpris devant la lecture d'une telle entreprise.
En quoi le roman Jacques le fataliste joue-t-il avec les attentes du lecteur ?
Dans une première partie, nous verrons en quoi le récit est déroutant pour le lecteur et dans un second temps, nous aborderons la prise de conscience que peut prendre le lecteur vis-à-vis de l'oeuvre. (...)
[...] Le lecteur se trouve donc surpris devant la lecture d'une telle entreprise. En quoi le roman Jacques le Fataliste joue-t-il avec les attentes du lecteur ? Dans une première partie, nous verrons en quoi le récit est déroutant pour le lecteur et dans un second temps, nous aborderons la prise de conscience que peut prendre le lecteur vis-à-vis de l'œuvre. Tout d'abord, le lecteur ne peut s'empêcher d'être surpris à la lecture de Jacques le Fataliste. Sans doute habitué aux romans traditionnels, il peut trouver l'œuvre totalement déroutante. [...]
[...] Diderot joue dès les premières pages avec les attentes du lecteur en posant les questions qu'il se pose face à un roman traditionnel. Cependant, Diderot n'y répond pas. Le lecteur s'attend donc en échange à trouver des éléments de réponse au cours de l'œuvre mais comprend que c'est peine perdue. Pour éviter un éventuel ennui de la part de ses lecteurs, Diderot lui propose néanmoins des récits secondaires : celui de Madame de la Pommeraye, du père Hudson, de Richard, et bien d'autres, insérés dans le récit par enchâssement. [...]
[...] Jacques le Fataliste joue avec les attentes du lecteur mais le pousse également à comprendre, à découvrir une nouvelle forme d'écriture, autre que ce qu'il connaît déjà. Nous pouvons donc conclure en disant que le lecteur trouve en cette œuvre ce qu'il ne lit jamais dans les romans traditionnels. Les moyens de parodie par les enchâssements et les digressions, utilisés à outrance, révèlent chez le lecteur un sentiment d'inconnu déroutant mais atténué par le registre comique et les récits secondaires. [...]
[...] Ce dernier ne s'attend absolument pas à lire une œuvre qui prône la nouveauté, au détriment des traditions romanesques. Effectivement, pour Diderot, la littérature regorge de genres exploitables et inépuisables : autant opter pour l'originalité ! Le lecteur aime pouvoir se sentir maître de ce qu'il lit, et pourtant en lisant Jacques le Fataliste, c'est l'œuvre qui le mène par en bateau. Il prend donc conscience que le roman peut se renouveler par d'autres ficelles, démultipliées ici, et qu'il faut innover par des moyens surprenants, quitte à être déroutant. [...]
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