Commentaire composé de l'incipit de l'oeuvre Jacques le Fataliste De Denis Diderot. Ce texte est très intéressant car précurseur dans l'écriture déroutante. Il est utile de chercher à savoir ce que furent les raisons qui poussèrent Diderot à écrire de cette manière tout à fait nouvelle pour l'époque.
[...] Les relations entre les personnages sont les suivantes : - Jacques et son père : rapport de force, d'autorité avec de la violence. Jacques ne se révolte pas, il est passif, il fuit en «s'enrôlant de dépit - Jacques et son maître : Jacques subit, se fait frapper par ce personnage aussi. Il subit la violence des personnages qui l'entourent. Le maître est celui qui décide du début du récit des amours de Jacques avec un impératif commence toujours De plus Jacques reconnaît la supériorité intellectuelle du maître avec vous l'avez deviné l Jacques est un personnages qui fait penser à un valet de comédie avec sa spontanéité que diable ! [...]
[...] ou que vous importe ? qui ne sont pas sur le même plan. Ces dernières questions, presque agressives, ne débouchent sur rien. Mais ce paragraphe nous apporte aussi quelques réponses mais qui sont très vagues. A la question comment se sont ils rencontrés ? Diderot répond par hasard, comme tout le monde Aux questions précises correspondent des réponses très imprécises. Dans cet exemple, le ils devient tout le monde et le comment devient par hasard Que disaient ils ? devient ne disait rien On remarque donc une absence d'information malgré les réponses de Diderot. [...]
[...] Ce texte formé apparemment sur des ruptures est tout de même construit, et ce système d'écriture donne au lecteur envie d'en savoir plus. les niveaux d'énonciation Ce passage a plusieurs niveaux d'énonciation. Le premier est le dialogue auteur / lecteur. Il est repérable grâce aux marques de la première et de la deuxième personne j' m' l.44- 48 mais aussi que vous importe l.2, vous l.45. De plus Diderot apostrophe le lecteur : lecteur Le temps utilisé est le présent d'énonciation. Mais l'auteur s'efface peu a peu dans la narration. [...]
[...] De plus, dans ce paragraphe, l'auteur provoque le lecteur avec une certaine agressivité. Le lecteur est déconcerté par l'agression, l'absence d'information. Il trouve étrange de se trouver dans le livre, dans un dialogue avec l'auteur et surtout est surpris par le style un peu lourd d'un auteur plutôt fin avec par exemple quatre répétitions du verbe dire ou un enchaînement trop important de subordonnées. les ruptures dans la forme Ce texte a une double forme : théâtrale et romanesque (passé simple, dialogue insérés dans le récit). [...]
[...] L'histoire n'est plus crédible, le lecteur prend du recul. Le pouvoir de l'auteur est exercé au détriment du lecteur. - ( conclusion ) Ce passage est l'ouverture d'une œuvre romanesque originale qui, comme beaucoup d'œuvres du XVIII allie un travail sur l'écriture et une réflexion philosophique. L'originalité est basée sur le mélange des formes théâtrale et romanesque, sur DES énonciationS pour choquer, surprendre le lecteur mais aussi pour le séduire. L'équilibre entre la provocation de Diderot et les informations traditionnelles est une caractéristique de l'œuvre entière. [...]
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