Les philosophes des Lumières réfléchissent beaucoup sur la société, la religion et le bonheur. Ce texte de Diderot est un dialogue philosophique entre deux personnes. Il touche les domaines moraux, sociaux, de l'éthique et de la déontologie. Comment Diderot utilise-t-il le dialogue pour faire alterner les points de vue de façon vivante ? (...)
[...] Nous observons d'ailleurs la présence du champ lexical du jugement juger lois puis de celui de la médecine : guérir doser le remède Le médecin redonne les rôles grâce à des antithèses : fanatique / athée ; janséniste / moliniste ; catholique / «protestant Il se place du côté de la déontologie, ne veut pas se placer dans une querelle de jugement : assurément, je serai consumé de douleur ; mais je n'aurai point de remords Le personnage ‘Moi' se place du côté du jugement sous couvert d'une bonne morale : scélérat malheureux monstre méchant Il s'emporte de plus en plus dans son discours. Il va aller jusqu'à vouloir le tuer. L'emportement de cette personne est mise en opposition avec l'intervention du docteur Bissei. [...]
[...] On peut tout d'abord remarquer l'opposition des deux personnages. Ils ont deux points de vue différents : l'un ne voudrait pas soigner un criminel l'autre le voudrait bien (Docteur Bissei). En revanche, ils s'investissent tous les deux et veulent imposer leur point de vue. Cela se remarque grâce au présent de vérité générale : Mon affaire est de le guérir et non de le juger ‘Moi' utilise plutôt des impératifs : Que direz-vous ? (ligne 35). Il veut s'imposer. Par ailleurs, le docteur va poser les questions au lieu d'imposer les réponses. [...]
[...] Les philosophes des Lumières réfléchissent beaucoup sur la société, la religion et le bonheur. Ce texte de Diderot est un dialogue philosophique entre deux personnes. Il touche les domaines moraux, sociaux, de l'éthique et de la déontologie. Comment Diderot utilise t-il le dialogue pour faire alterner les points de vue de façon vivante ? [Problématique à annoncer uniquement pour l'oral]. Il est intéressant d'étudier les deux interlocuteurs différents pour deux stratégies opposées puis l'art du dialogue. I Deux interlocuteurs différents pour deux stratégies opposées A Deux positions opposées B Deux tempéraments différents. [...]
[...] Ces deux personnes fonctionnent en parallèle, comme deux Diderot qui cherchent à aborder la question sur deux points de vue différents. Il invite le lecteur à se positionner ; ce qui est une des principale volonté des Lumières. Les deux interlocuteurs du dialogue incarnent bien chacun une position et une argumentation différente ; Ainsi, en utilisant habilement le dialogue, Diderot fait vivre ce débat et laisse le lecteur livre d'u réfléchir. Le lecteur ne doit pas suivre aveuglement la pensée de quelqu'un, comme dans Candide de Voltaire. [...]
[...] Diderot utilise ceci dans son dialogue philosophique avec habilité. Cette forme argumentative est en effet bien menée par son auteur. Même si c'est un dialogue Diderot utilise des formes différentes et variées. De la ligne 1 à 14 nous assistons à un dialogue type théâtral avec des répliques courtes, des tirets etc ; de la ligne 15 à 43 le discours est plus nuancé type roman grâce à l'alternance des discours indirect et direct : les répliques sont plus longues et nuancées ; puis il y a une reprise du dialogue théâtral ligne 44 grâce à une mise en scène à laquelle ‘Moi' donne vie. [...]
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