Commentaire composé de français portant sur le thème du despotisme, plus précisément de Diderot et de la condamnation du despotisme. Les relations étaient mauvaises entre Diderot et Frédéric II de Prusse. A travers une douzaine de maximes, Diderot caricature Frédéric II de Prusse qu'il considère comme un despote.
[...] Diderot et la condamnation du despotisme Principe de politique des souverains Les relations étaient mauvaises entre Diderot et Fréderic II, qui ne s'estimaient guère. En effet, après la guerre de sept ans (1756-1763 règne de Louis XV) puis le partage de la Pologne (1772) entre la Prusse, la Russie et l'Autriche, le mythe du despote éclairé s'effrite aux yeux des philosophes. Un pamphlet de Diderot (écrit satirique) rédigé en 1774 mais non publié, sous le titre des Principes de politique des souverains nous éclaire sous les griefs (reproches) du philosophe envers le roi : à travers une douzaine de maximes Diderot caricature en effet Fréderic II, en despote que ne vient éclairer aucun esprit philosophe. [...]
[...] Dans le royaume de Prusse, l'obscurantisme intellectuel va de pair avec la misère sociale. Enfin le paragraphe 84, propose une caricature de raisonnement intellectuelle fort peu digne d'un roi philosophe : un peuple misérable est occupé à subvenir a ses besoins ; ainsi occupé, il ne peut l'être à se révolter ; il faut donc rendre le peuple misérable. B. Le bonheur des peuples ? la fin dans le progrès ? Le despote, selon Diderot, recherche volontairement la misère générale de ses sujets pour mieux les asservir. [...]
[...] On sait que Fréderic admirait beaucoup Louis XIV au point de modeler sa conduite sur la sienne, et de se faire construire à Sans Soucis un nouveau Versailles. Mais cette importance du moi est présentée sous la plume de Diderot comme celle d'un moi mesquin, dénuait de l'envergure de son illustre exemple. Ainsi, au paragraphe 87, il faut être Fréderic est-il présenté comme vaniteux et avare, c'est à dire sans réel grandeur ? Par ailleurs, le mépris affiché par le souverain pour ses collaborateurs, va dans le même sens, qualifiés de commis au paragraphe 98, ils sont ravalés au rang subalterne, d'exécutant docile. [...]
[...] A travers ses principes de politique des souverains seul subsiste donc la réalité du despotisme, déployée de la chimère (illusion) des lumières censés l'éclairé. Après l'idéalisation excessive des années 1750, c'est à ce ru de travail, de décapage idéologique que ce trouve confrontés les philosophes une quinzaine d'années plus tard, et dont le texte de Diderot se fait l'écart. On ne peut parler de despote éclairé qui est une illusion. Le pouvoir dit éclairé est positif, pragmatique. En Prusse, dans les états autrichiens en Espagne, la politique sociale est surtout dans les paroles des sujets et au service du fisc. [...]
[...] Il incarne une forme originale de despotisme Fréderic II, incarne une forme originale de despotisme. Le principe originale de ce despotisme est qu'il est moins fondé sur la crainte que sur le besoin, qui maintient le peuple dans un état de sujétion extrême puisque, étant réduis à une grande misère (paragraphe 88) il est tellement occupé à pourvoir a sa subsistance, qu'il na guère le loisir de se révolter. Quant à la corruption colorée du précédent, elle consiste finalement à accorder parcimonieusement à quelque un des privilégies ou des passes droits permettant de remédier momentanément au dénouement. [...]
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