Diderot, "L'Encyclopédie", "Autorité politique" : plan de commentaire

Résumé du document

Dans le milieu du 18ème siècle, au seuil de la Révolution française, la France est instable et pas toujours favorable à Diderot. Il est mal connu de ses contemporains et il faut attendre la fin du 19ème pour que la postérité lui reconnaisse de l'intérêt (...)

Extraits

[...] o Descriptions claires sans idées superflues. Conclusion Dans cet extrait, Diderot donne sa définition de l'autorité politique et invite le lecteur à réfléchir sur ses propres libertés. Il ne reconnaît l'autorité d'un gouvernement qu'à partir du moment où elle est délibérément acceptée par le peuple et la subordonne toujours à celle de Dieu. [...]

[...] Il permet pour le bien commun et pour le maintien de la société, que les hommes établissent entre eux un ordre de subordination, qu'ils obéissent à l'un d'eux ; mais il veut que ce soit par raison et avec mesure, et non pas aveuglement et sans réserve, afin que la créature ne s'arroge pas les droits du créateur. Toute autre soumission est le véritable crime de l'idolâtrie. Introduction Contexte historique : Dans le milieu du 18eme siècle, au seuil de la révolution française, la France est instable et pas toujours favorable à Diderot. Il est mal connu de ses contemporains et il faut attendre la fin du 19eme pour que la postérité lui reconnaisse de l'intérêt. [...]

[...] La même loi qui a fait l'autorité la défait alors : c'est la loi du plus fort. Quelquefois l'autorité qui s'établit par la violence change de nature ; c'est lorsqu'elle continue et se maintient du consentement exprès de ceux qu'on a soumis : mais elle rentre par là dans la seconde espèce dont je vais parler et celui qui se l'était arrogée devenant alors prince cesse d'être tyran. La puissance qui vient du consentement des peuples, suppose nécessairement des conditions qui en rendent l'usage légitime, utile à la société, avantageux à la république, et qui la fixent et la restreignent entre des limites : car l'homme ne doit ni ne peut se donner entièrement et sans réserve à un autre homme, parce qu'il a un maître supérieur au-dessus de tout, à qui seul il appartient tout entier. [...]

[...] Caractéristiques générales du texte : Thème : diffusion des connaissances et, par la même occasion, diffusion des idées politiques de l'auteur Forme : article Type : argumentatif Genre : didactique et philosophique Type d'énonciation : direct 1. Une réflexion sur l'autorité - Autorité : sujet principal de l'article o Dans le titre o Repris dans le texte grâce à une typographie particulière : "autorité" en italique - Autorité paternelle : o Origine : naturelle o Limites : limitée dans le temps jusqu'à la majorité des enfants - Autorité politique par la violence : o Origine : "la force" o Caractéristiques : Définie comme une usurpation et une tyranie Accumulation de termes péjoratifs : "tyran", "joug", "arrogé" o Limites : limitée par la force des autres, car liée à "la loi du plus fort" - Autorité politique par le consentement : o Origine : reconnaissance par le peuple o Caractéristiques : Rendue légitime par le consentement du peuple Accumulation de termes mélioratifs : "utile", "avantageux", "prince" Recherche de l'intérêt commun ("utile à la société"), du bien public ("avantageux à la république") o Limites des différents types d'autorité politique "Restreinte" par les peuples eux-mêmes Soumise à l'autorité suprême, celle de "Dieu": "par raison et avec mesure" 2. [...]

[...] Encyclopédie (1751) Autorité politique Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouir aussitôt qu'il jouit de la raison. Si la nature a établi quelque autorité, c'est la puissance paternelle : mais la puissance paternelle a ses bornes ; et dans l'état de nature, elle finirait aussitôt que les enfans seraient en état de se conduire. Toute autre autorité vient d'une autre origine que de la nature. [...]