Denis Diderot naît dans un milieu modeste de la ville de Langres, le 5 octobre 1713. Il a quatre sœurs dont la dernière, Angélique, morte folle dans un couvent d'ursulines, aurait inspirée La Religieuse. Excellent élève des Jésuites, Diderot se destinait à la prêtrise. Entré chez un procureur pour apprendre le droit, il décide de s'enfuir. Alors que la famille lui a coupé les vivres, il monte à Paris vers 1728-1729. De son existence jusqu'en 1742, seuls quelques fragments sont connus qui semblent attester d'une vie de bohème : il est fait maître ès arts en 1732, devient employé chez un avoué, puis précepteur chez un banquier ; fréquente avec avidité les cafés littéraires (le Procope, le Régent) où il se lie avec Grimm, d'Alembert, Rousseau. Il se lance en autodidacte dans l'étude des mathématiques, apprend l'anglais, se passionne pour la comédie. Ces années d'apprentissage sont déterminantes : elles irriguent l'œuvre de Diderot
[...] Références bibliographiques consultées - Brunel P. et al., Histoire de la littérature française du Moyen-âge au XVIIIème, Bordas 1993 - Trousson R., Diderot ou le vrai Prométhée éditions Tallandier. Et la vie ? La vie est une suite de réactions et d'actions. Naître, vivre et passer, c'est changer de formes. [...]
[...] Ils auront quatre enfants. Une seule survivra et deviendra Mme de Vandeul, auteur d'une biographie de son père. En 1744, grâce à l'entremise de Rousseau, il fait la connaissance de Condillac. En 1746, avec d'Alembert, il entreprend la rédaction de l'Encyclopédie. La poursuite de l'œuvre faillit être compromise par son emprisonnement durant quelques mois, en 1749, au château de Vincennes. Sa Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient est jugée par trop impertinente à l'égard de la religion. [...]
[...] Par conséquent, pour que chacun des organes de la société assure la survie de cette dernière, il importe que l'intérêt général commande le droit civil, politique et pénal. Diderot constate la perversion des règles naturelles de la société que manifeste le fanatisme religieux, l'asservissement de la pensée aux dogmes et préjugés, l'inégalité par la loi, l'injustice de l'impôt, etc. Il s'insurge contre la prétention des parents à disposer de leurs enfants. En revanche, il défend l'institution de la propriété qu'il fonde sur le travail mais n'étend pas aux femmes. [...]
[...] Trois idées dominent son De l'interprétation de la nature : - la matière n'est pas inerte, elle est au contraire un flux perpétuel qui conduit Diderot à admettre une vie libérée de toute conception théologique[1] - ce mouvement n'est pas anarchique : il procède d'une unité secrète de l'organisme (l' âme ou la conscience - il existe une sensibilité de la matière De ces postulats, il apparaît pour Diderot que l'homme n'est pas un jouet entre les mains d'un Dieu mais bien le responsable de sa propre vie et de celle des autres. Une liberté déterminée. Diderot ne croit pourtant pas au libre-arbitre de l'homme. Il voit dans cette idée une chimère destinée fonder la superstition du péché et de l'intolérance. [...]
[...] La bourgeoisie montante les intègrera à son corpus de valeurs. Œuvre collective, l'Encyclopédie reflète pourtant les divergences de vue qui opposaient ses contributeurs : la philosophie encyclopédiste ne diffère pas des propos développés par les personnalités du siècle Entre les réformateurs et les rationalistes-matérialistes, les attaques contre le système établi sont le seul point de rencontre. L'Encyclopédie n'élabore pas de programme pour un ordre nouveau mais entend favoriser le dialogue entre penseurs. C'est ainsi que certains articles se répondent et offrent au lecteur une diversité de point de vue étonnante pour l'époque. [...]
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