Devoir de litterature définissant le Marivaudage au sens large et au sens restreint. Sont traités notamment : le style de Marivaux et la complexité des jeux langagiers de cet auteur. Document idéal en tant que fiche de révision ou pour réaliser une dissertation ou un exposé.
[...] Deloffre a mis en évidence le décalage fondamental entre le langage des mots et le langage du cœur, qui crée le marivaudage : Dans la mesure où la notion de marivaudage appelle l'idée d'une jeu purement verbal, il est permis d'affirmer que l'on marivaude surtout au début des pièces. [ ] Tout le problème consiste à rapprocher les deux domaines, à faire passer les personnages du plan des mots au plan du cœur. Ainsi, le marivaudage permet une forme d'investigation psychologique, sociale, une arme). [...]
[...] Le marivaudage, au sens large, englobe, on l'a dit, le système dramatique de Marivaux. Le marivaudage serait, péjorativement, un théâtre réduit à la parole, à un flot de parole. F. Deloffre a fait observer avec raison que alors que chez d'autres écrivains les paroles ne sont qu'un des signes visibles de l'action dramatique, elles en sont chez Marivaux la matière, la trame même. Un théâtre sans obstacle extérieur ? Ce cliché est du à une phrase que Marivaux aurait, selon d'Alembert, prononcée : Chez mes confrères, disait-il, et on reconnaîtra bien ici son langage, l'Amour est en querelle avec ce qui l'environne, et finit par être heureux malgré lui. [...]
[...] de Marivaux est de travailler à la décomposer ; nous ne lui refusons pas de l'esprit, mais nos emplois jurent l'un contre l'autre, et cette différence lui interdira toujours l'entrée de notre sanctuaire. (Cité par G. Deschamps, Marivaux). Marivaux y sera pourtant élu en 1742. On perçoit donc très tôt que le marivaudage est une question de langue : on le définit par l'excès : trop d'esprit, trop d'invention. Plus tard, on parle du marivaudage en englobant tout le système dramatique de Marivaux. Marivaux et les néologismes Bien qu'on ait reproché à Marivaux au 18ème siècle ses néologismes, ils sont assez rares dans le théâtre. [...]
[...] Mais si je lui dis un peu, il le saura tout à fait Ou encore ce dialogue qui rebondit sur les mots : DORANTE. Monsieur m'apprend qu'il vous aime, Lisette. [ ] Et me défend de vous aimer. SILVIA. Il me défend donc de vous paraître aimable ? MARIO. Je ne saurais empêcher qu'il ne t'aime, belle Lisette, mais je ne veux pas qu'il te le dise. SILVIA. Il ne me le dit plus, il ne fait que me le répéter. [...]
[...] Dans ses Eléments de littérature, Marmontel, visant implicitement Marivaux, reprochait aux successeurs de Molière d'avoir dénaturé le dialogue sur la scène : Un amant reproche à sa maîtresse d'être coquette, elle répond par une définition de la coquetterie. C'est sur le mot qu'on réplique, et non sur la chose : moyen d'allonger tant qu'on veut une scène oisive, où souvent l'intrigue n'a pas fait le plus petit bout de chemin au bout d'un quart d'heure de cette conversation. (Marmontel, Eléments de littérature). [...]
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