Fiche de lecture sur le livre Le développement durable, les termes du débat, de M. C. Smouts.
Présentation de l'auteur et mise en contexte du livre, résumé des principaux arguments (la perception de l'environnement, par les politiques, le secteur privé et la société civile) puis analyse et critique de l'ouvrage.
[...] La prise en compte du développement durable par les entreprises, bien qu'entrainant la réalisation d'actions effectives, n'est donc que partielle. Ce qui explique les nombreuses critiques relatives au réel intérêt environnemental des entreprises, certains jugeant qu'elles n'agissent que dans le but de s'assurer une bonne image. Enfin, la conclusion du livre étudie l'exemple français d'une diplomatie du développement durable mais considère qu'elle est plus théorique (utilisation des termes d'environnement et de développement durable pour répondre à un effet de mode) que pratique (malgré, par exemple, la création de nouveaux dispositifs et le poids croissant du ministère de l'environnement). [...]
[...] D'une part, la manière dont est aujourd'hui traitée cette notion (en étudiant par exemple la manière dont les manuels d'apprentissage l'abordent) apparait comme un élément important de l'explication. D'autre part, la multiplication des groupes d'activistes issus de la société civile (comme Greenpeace ou Les Faucheurs volontaires), recourant à des actions coup de poing fortement relayées par les médias n'est pas sans effets sur la formation de telles représentations. Ces éléments auraient permis de dépasser le simple constat des représentations du développement durable pour en expliquer la formation. Enfin, quatrième et dernier aspect que je souhaite développer : la place centrale exagérée ? [...]
[...] Cependant, définir le développement durable est fondamental, du fait du caractère relativement flou de cette notion, et donc, des nombreux concepts qu'il englobe. Certes, le livre en présente bien les trois piliers –économique, social et environnemental. Mais il néglige de présenter les nombreuses implications qui en résultent : satisfaction des besoins (accès à l'eau potable, lutte contre la malnutrition, accès à l'éducation, à la santé et à l'emploi), amélioration de la qualité de vie (accès aux soin médicaux, aux services sociaux, à un logement de qualité, à la culture respect des droits et libertés (participation à la décision politique, statut de la Femme, liberté de presse, d'expression, de religion ) mais également l'énergie, les transports, l'urbanisme, l'agriculture On peut donc parler de véritable projet de société en ce qui concerne le développement durable. [...]
[...] Notion parfois critiquée dans un contexte de mondialisation commerciale, le développement durable a cependant acquis une place centrale dans notre société et dans notre représentation du monde. Dans un premier temps, le livre s'intéresse à la valeur attribuée au donné naturel Plusieurs facteurs sont invoqués pour que le développement durable assure le respect de ce donné : la dématérialisation de l'économie par la tertiarisation, un développement économique plus homogène géographiquement (moins de différences Nord/Sud), mais surtout un autre rapport au monde du vivant. [...]
[...] L'émergence de la question du développement durable comme nouvel enjeu a aussi participé à la modification du rapport gouvernants/gouvernés, ce qui est illustré par le statut de l'information. L'essor de l'Etat- providence au lendemain de la seconde Guerre Mondiale entraine la reconnaissance du droit d'accès à l'information des citoyens, ce qui favorisé l'alignement des gouvernants et des citoyens sur la question du développement durable. Cette situation a atteint son apogée dans les années 1970 (droit d'accès à l'information reconnu par la conférence de Stockholm de 1972). [...]
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