Robert Desnos, "Ce coeur qui haïssait la guerre" : analyse

Résumé du document

En 1939, Robert Desnos est mobilisé pour la guerre. Après la défaite il retourne à ses activités (radio, journal littéraire...) Il écrit de plus en plus différemment et il est contre la collaboration. En 1942, il assiste à la Rafle du Vel' d'hiv. Il s'engage alors dans la résistance (activité clandestine). Il écrit des textes politiques rassemblés dans le recueil Etat de Veille. Le poème est écrit pendant la guerre clandestinement (poèmes en prose).
Dans ce texte, il y contradiction entre des opinions pacifistes antérieures et la réalité d'un engagement armé. Ce texte est construit sur une double opposition : temps passé /présent, et deux attitudes : refus de la guerre / engagement personnel et appel collectif. Il est construit comme une démonstration argumentée.

[...] 2 ? Le lexique :

Il y a une évolution et des éléments contradictoires.
D'abord le refus de la guerre (qui haïssait la guerre) ligne 19 et 23. Cette idée confirmée par l'emploi du verbe « battre ». (...)

Extraits

[...] D'abord un singulier ( les battements d'un cœur engagé dans la guerre. Puis au pluriel ( d'autres cœurs. Passage d'un cœur d'une voix à une multiplicité de cœurs. Message de l'homme seul au million de français (ligne 21). Transition : Place importante et détailler pour la situation présente. Gravité / à la collectivité, d'où la justification du paradoxe : c'est une opinion contradictoire entrainant une interrogation chez le lecteur. Battre pour la paix d'un coté, battre pour la guerre de l'autre. [...]

[...] L'emploi répété du présentatif marque aussi la découverte. On a en plus l'anaphore de la conjonction de subordination (ligne 5,7 et8). L'idée de l'amplification est reprise à la ligne11. Ecoutez à l'imparfait. On observe un passage progressif du constat ( appel La réalité de l'engagement Découverte puis de l'appel ( réalité de l'engagement armé, participation à la guerre. Le champ lexical du combat : combat, bataille, émeute, révolte, mort En plus il y a d'autres expressions à cause des connotations Salpêtre ligne une métaphore ligne 15 leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises Il y a une référence à la mer, à l'assaut et aux falaises. [...]

[...] LECTURE ANALYTIQUE Ce cœur qui haïssait la guerre Robert Desnos Introduction : En 1939, Robert Desnos est mobilisé pour la guerre. Après la défaite il retourne à ses activités (radio, journal littéraire Il écrit de plus en plus différemment et il est contre la collaboration. En 1942, il assiste à la Rafle du Vel' d'hiv. Il s'engage alors dans la résistance (activité clandestine). Il écrit des textes politiques rassemblés dans le recueil Etat de Veille Le poème est écrit pendant la guerre clandestinement (poèmes en prose). [...]

[...] D'abord le refus de la guerre (qui haïssait la guerre) ligne 19 et 23. Cette idée confirmée par l'emploi du verbe battre Dans la ligne 3 battre est utilisé restrictivement : ne que. Il y a un sens particulier, physiologique. Il y a des variations de sens, à la ligne il y a un rapprochement battre/combattre. Il y a aussi une évolution de la situation par rapport au temps Les temps verbaux : Battre à l'imparfait et au présent bat suivi de gonfle, envoie, mène, siffle, est Le verbe Battre est aussi utilisé à l'imparfait mais il a un sens différent. [...]

[...] Les battements du cœur sont liés à la vie, aux rythmes naturels et poétiques saison jour et de la nuit On retrouve cette expression rythmique au début et à la fin du poème. Ils restent liés à la vie s'ils battent pour défendre la liberté. Le poème insiste sur le rôle rassembleur du poète. Conclusion : Poème de guerre et d'appel au combat, ce texte témoigne de l'engagement d'un homme dont la convocation n'était pas la guerre. Exposé à la fois argumenté et poétique de ces déchirements intérieur et de leurs résolutions, le texte est un appel à la Résistance au nom des valeurs qui seuls peuvent justifier un tel revirement. [...]