Robert Desnos se place spontanément parmi les pacifistes. Mais très tôt, au cours des années trente, il perçoit le danger fasciste et proclame qu'il faut lutter en prenant les armes. C'est naturellement qu'il s'engage dès quarante parmi les résistants. Menant la lutte, il n'en continue pas moins d'écrire : en 1942, il écrit « Le Veilleur du Pont-au-Change », et durant les années 43-44, il rédige « Destinée arbitraire », recueil auquel appartient « Ce c?ur qui haïssait la guerre » ...
[...] La construction en boucle du poème scelle cette belle unité : au début il est question de ce cœur et à la fin de ces cœurs ; dans les deux vers, l'auteur reprend la même métaphore mais en en changeant la construction, formant ainsi un chiasme : au rythme des marées, à celui des saisons au rythme même des saisons et des marées a b b a Cette construction montre l'unité de tous ces coeurs. En outre, le poème tout entier semble dominé par le souffle de la métaphore marine. [...]
[...] Mais il rompt rapidement avec ses amis, en particulier A. Breton. Il poursuit seul son activité poétique et sera très prolifique malgré son engagement dans la clandestinité ; en 1942, il publie Le veilleur du Pont-au-change : Je suis le veilleur du Pont-au-Change [ ] Je vous salue, vous qui dormez Après le dur travail clandestin, Imprimeurs, porteurs de bombes, déboulonneurs de rails, incendiaires, Je vous salue vous tous qui résistez [ ] Une grande paârtie de son œuvre est marquée par son amour du langage, des jeux de mots, ou des jeux sur le rythmes qui font ressembler certains de ses textes à des comptines : La marjelaine et la verveine la marjoveine et la veralaine la verjolaine et la marveine chez Catherine ma marraine on fait son lit de marjolaine. [...]
[...] - Plan : situation de l'extrait lecture expressive annonce de la problématique annonce de la stratégie et du plan explication ( ne perd pas de vue la problématique) conclusion (répond à la problématique) - Marche à suivre : (valable pour toute explication de texte) Apprendre par cœur le vocabulaire d'analyse littéraire (ou outils d'analyse) Lecture analytique de Ce cœur qui haïssait la guerre L'axe de lecture proposé sera : Comment le poète expose-t-il son engagement ? Introduction : Situer : Robert Desnos se place spontanément parmi les pacifistes. Mais très tôt, au cours des années trente, il perçoit le danger fasciste et proclame qu'il faut lutter en prenant les armes. [...]
[...] Cela ne l'empêche pas d'avoir des convictions. Au départ de ses engagements politiques, R. Desnos se définit comme un pacifiste. Néanmoins, très tôt au cours des années trente, il évalue le danger fasciste et renonce dès ce moment à cet idéal ; c'est ainsi qu'il se range dans la Résistance au départ du mouvement. Il est arrêté le 22 février 1940 ; après un mois d'incarcération à Fresnes , il est déporté en Allemagne puis en Tchécoslovaquie au camp de Terezienstadt. [...]
[...] Au final, c'est l'espoir qui domine ce poème. B ) Explication : témoigner d'une rupture : Le titre annonce d'emblée cette rupture : il faut noter l'imparfait du verbe haïr ; de plus, ce cœur marque une distance avec l'emploi du déterminant indéfini ce Cette formule revient sous forme anaphorique, avec un autre verbe à l'imparfait ne battait La rupture est concrétisée avec le connecteur voilà que et l'utilisation du présent dans il se gonfle Le lecteur comprend ainsi que plus rien n'est comme avant ; on ne sait pas pourquoi mais : le contexte parle de lui-même et la raison du changement est implicite au début du texte. [...]
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