Le romantisme est l'ensemble des mouvements artistiques et littéraires qui s'épanouissent en Europe au 19ème siècle, sur la base d'un rejet du rationalisme et du classicisme. L'origine du mot "romantisme" provient des caractéristiques de l'art gothique "roman". Ce mot existait déjà par la ville de Rome et a évolué sémantiquement au cours des siècles. En anglais, le mot "Romantic" signifie "proprement romanesque". À la question : "Qu'est-ce que le Romantisme ?", Baudelaire, en 1846, répond que le romantisme n'est précisément pas dans le choix des sujets ni dans la vérité exacte, mais plutôt dans la manière de sentir les choses (...)
[...] Types de personnages et rôles du spectateur : Le théâtre romantique forme de nouveaux acteurs, oubliant qu'ils jouent sur scène, favorisant le contact avec le public et jouant près d'eux ou parmi eux. Dans leurs paroles et leurs gestes, les acteurs sont considérés comme des créatures de Dieu, avec leurs vertus, leurs passions et leurs faiblesses, et non comme des héros guindés, réfléchis, sentencieux et modérés. Le héros romantique incarne régulièrement une personnalité angoissée et idéaliste, pure au fond de son cœur, mais souillée par une vie de débauche; un personnage trop individualiste pour faire partie d'un grand projet de société, mais trop passionné pour se taire et rester immobile. [...]
[...] Malgré cela, toujours au nom de la liberté, Stendhal apporte la conception d'une "tragédie en prose", manière de s'exprimer qui n'est soumise à aucune règle du vers régulier; car malgré sa beauté, le vers devient au théâtre un vil artifice si l'on n'accorde pas d'importance au contenu. Musset, Vigny et Rostand écrivent aussi leur théâtre en prose, mettant davantage en valeur le côté humain du personnage. Malgré cette différence, on conserve tout de même le vers, qui deviendra un vers moderne. Lamartine et Hugo, quant à eux, prônent l'alexandrin. [...]
[...] Les réactions face au théâtre romantique varient d'un pays à l'autre. En Allemagne, par exemple, comme le théâtre était peu développé et ne comptait que peu d'influences extérieures, l'intérêt du public s'en trouvait plus aiguisé et plus soutenu. Alors qu'en France, la présence du classicisme au XIXe siècle est encore trop forte et le peuple trop conservateur pour accepter ces nouvelles idées. Les partisans du classicisme vont parfois huer les acteurs à cause de scènes d'ivresse, de violence, de meurtres, de grandes passions démesurées, de paroles grossières ou du fait que les règles de bienséance théâtrale ne sont pas respectées. [...]
[...] L'œuvre se présente comme un témoignage brut, à la fois sur l'angoisse du condamné à mort et ses dernières pensées, les souffrances quotidiennes morales et physiques qu'il subit et sur les conditions de vie des prisonniers, par exemple dans la scène du ferrage des forçats. Il exprime ses sentiments sur sa vie antérieure et ses états d'âme Victor Hugo est un de ceux qui placent l'émotion au-devant de la raison. En décrivant les ultimes pensées d'un homme quelque temps avant son exécution dans Le dernier jour d'un condamné (1829), le célèbre auteur dévoile une perception de cet univers passionné. [...]
[...] L'idée horrible s'impose dès le premier chapitre : le temps qui s'écoule ensuite, scandé par les rappels de l'inéluctable issue, est accordé au lecteur pour qu'il prenne conscience avec le condamné du scandale de la peine de mort Hugo à voulu faire un roman réaliste. Il rend le condamné à mort sympathique (s'il avait voulu le rendre antipathique il aurait expliqué pourquoi il fut condamné à mort). Hugo est contre la peine de mort, ce roman est un plaidoyer contre la peine de mort. C'est un roman engagé. Le Dernier Jour d'un condamné ouvre donc la voie aux œuvres futures de Hugo, et si le thème principal le rend plus particulièrement proche des Misérables, on remarque aussi des correspondances avec d'autres œuvres hugoliennes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture