Le Dernier Jour d'un condamné, Les Châtiment, Victor Hugo, Réflexions sur la guillotine, Albert Camus, peine de mort en accusation
Les trois documents sur lesquels nous allons travailler sont Le Dernier Jour d'un condamné et Les Châtiment, écrits par Victor Hugo au XIXe siècle, et Réflexions sur la guillotine d'Albert Camus au XXe siècle. L'ensemble de ces textes traite du sujet de la peine de mort et met en œuvre plusieurs stratégies argumentatives.
[...] (l.27-28) / Document C : Peut-on dire du moins que cette arithmétique est exacte et que la justice, même élémentaire, même limitée à la vengeance légale, est sauvegardée par la peine de mort ? (l.14-16) ; Mais qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité de meurtres auquel aucun forfait de criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? Les trois textes mettent donc en œuvre une stratégie argumentative différente que ce soit par le choix du genre et de l'énonciation que par les registres employés. [...]
[...] Le condamné exprime sa peur de la mort et ses souvenirs avec sa fille Marie, âgée de 3 ans seulement. Il utilise aussi des exclamations tout au long du texte qui traduisent sa souffrance : Ô ma pauvre petite fille ! encore six heures ; et je serai mort ! (l.2). Ces procédés sont destinés à provoquer de la pitié auprès du lecteur. De plus, le personnage est condamné à mourir et aucunes issues ne lui sont possibles. Dans Les Châtiments, Victor Hugo utilise cette fois-ci, toujours en plus du registre polémique, le registre satirique. [...]
[...] Il exprime par la suite sa colère et son indignation vis-à-vis de la pratique de la guillotine : J'avais le front brûlant (v.15) ; La nature ne put me calmer (v.20) ; Tout m'irritait (v.16). Quant à Albert Camus dans Réflexions sur la Guillotine, il décide de se concentrer uniquement dans le registre polémique où il désigne ce châtiment qui sanctionne sans prévenir un simple effet de vengeance (l.1). Il accuse la société d'imiter les meurtriers au lieu de corriger leurs erreurs et évalue comme plus grave le crime prémédité que le crime de pure violence (l.28-29). [...]
[...] Dans son roman Le Dernier Jour d'un condamné (Document Victor Hugo utilise le discours indirect et donne la parole à un condamné inconnu afin qu'il exprime ses sentiments quelques heures avant son exécution. Au contraire, dans son poème Les Châtiments (Document Victor Hugo prend cette fois-ci position et utilise le discours direct en prenant lui-même la parole comme le fait également Albert Camus dans son essai, Réflexions sur la Guillotine (Document C). Il apparaît que le registre dominant dans ces trois textes est le registre polémique dans lequel les deux auteurs affirment leur point de vue et attaquent la condamnation à mort qu'ils considèrent comme un défaut de la société et de l'Homme. [...]
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