Fiche de lecture de l'ouvrage de Philippe GRANCOING: Les demeures de la distinction:Châteaux et châtelains au XIXème siècle en Haute-Vienne
Le château est d'abord héritier du Castrum féodal, logis fortifié et résidence seigneuriale. L'architecture militaire est son signe distinctif mais rapidement ces éléments défensifs deviennent purement esthétiques. A la fin du XVIIIème siècle, le château n'est plus 'château fort' mais il apparaît toujours comme le centre d'une seigneurie. Au XVIIIème siècle on constate une absence de critères communs de classification du château: propriété de la noblesse, importance des bâtiments ou architecture.
[...] Ce sont souvent des personnes dont la fortune est importante mais pas exceptionnelle.Par rapport à la période antérieure, l'apport de Paris et des autres régions est plus réduit. Une architecture sans monumentalité Le terme de maison de campagne fait référence à la Renaissance ou l'Antiquité latine.Elle appartient à l'origine à un mode de vie bourgeois. L'attention portée au confort constitue une différence radicale par rapport au début du siècle où une simplicité rustique de bon aloi était la norme. Son aménagement se double, parfois, d'une recherche du luxe qui doit refléter également l'idientité sociale du propriétaire. [...]
[...] La Révolution de 1830 les affecte en fait assez peu. Il y a ensuite parmi eux des bourgeois, retirés sur leur terre après avoir fait carrière et fortune à la ville. Enfin, il y a également des bourgois ruraux, moins riches, et de situations beaucoup plus hétérogènes. Les châtealins urbains absentéistes sont surtout quant à eux bourgeois et majoritement rentiers. De plus, leur patrimoine compte souvent plusieurs logis; cette bourgeoisie développe un goût pour la villégiature champêtre et un mode de vie plurirésidentiel tout en restant attachée à la ville. [...]
[...] De plus, la présence de châtelains dans les conseils municipaux, qui constitue une mesure simple mais incomplète de leur influence politique locale, diminue. Toutefois, il s'agit parfois d'un seul désintérêt de leur part pour les affaires communales, laissant ainsi le plus souvent leur influence économique et leur prestige familial leur assurer une incontestable notabilité. On peut toutefois constater le déclin du rôle de la terre dans le maintien d'un pouvoir local. Il faut aussi remarquer que le château, qui renvoie à la société pré- révolutionnaire, a pu focaliser le mécontentement paysan. [...]
[...] Elle est surtout exercée par les femmes, et en priorité au profit des populations locales, dans une relation individualisée. Les dons sont surtout faits à des oeuvres catholiques, qui n'ont pas toutes vocation d'assistance aux plus démunis. Il s'agissait pour la noblesse de conserver son rôle traditionnel de protecteur de la communauté villageoise, mais en adaptant son attitude au nouveau cadre institutionnel. Les dons fait à la commune, porteuse des souvenirs de la Révolution et de l'idéal laïque républicain, sont rares, de la part de la noblesse en paticulier. [...]
[...] D'ailleurs, les aides financières du château destinées à la commune, passent le plus souvent par la paroisse. Les fêtes familiales, notamment les mariages, sont également l'occasion de réunir les habitants des environs, en particulier les métayers. Tous les cadeaux, toutes les aides, toutes les étrennes du châtelain ne doivent pas être interprétées comme une simple forme de charité. Ils répondent d'abord à des cadeaux en nature des villageois et des paysans que certains regardent comme une réminiscence des anciennes redevances seigneurales en nature. [...]
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