C'est ici une ode toute personnelle et à la fois fantastique que nous livre T. de Viau. Tout d'abord, il entraîne son lecteur dans un univers fantasmagorique. L'ode est composée à partir d'éléments familiers mais qui deviennent angoissants. On peut remarquer l'accumulation des animaux qui peuplent le poème : "corbeau", "belettes", "renards", "boeuf", etc. Le poème regorge d'animaux. On retrouve l'inquiétude à travers ces animaux car ils sont dangereux : "serpent", "corbeau", "vautour". Seuls "boeuf" et "cheval" ne le sont pas mais sont évoqués dans une situation inquiétante (...)
[...] Ou juste le fruit de son imagination. On a toutes les possibilités. Le poème est assumé personnellement puisque le point de vue interne est évoqué dès le premier vers : moy je Le présent : j'entends fait vivre le texte devant nous. Les notations auditives et visuelles : appelle craqueter regardes : le poète nous donne à voir mais les choses ont l'air contre-nature. Effectivement les allitérations sont là pour rappeler les craquements du tonnerre : vers 9 : j'oy Charon qui m'appelle à soy : Charon l'invite à le rejoindre : songe, cauchemar de la mort. [...]
[...] Le texte devient exotérique avec cette esprit et Charon : ces éléments sont là pour rappeler la mort et que l'homme est mortel. Cette angoisse et cette instabilité sont rendues par le poète. On a l'impression de quelque chose de stable grâce aux vers embrassés et aux octosyllabes. Mais il n'y a aucun enjambement sauf aux vers 3-4 et 15-16, me reste des phrases sont juxtaposées, sans enchaînement ; Il n'y a pas de lien logique. Les rimes sont là pour donner une certaine stabilité. Chaque strophe est différente. [...]
[...] ODE de Théophile De Viau Introduction : Le baroque est un mouvement littéraire et artistique des XVIème et XVIIème siècles. Il s'est développé notamment en Europe occidentale. Il a évolué dans l'art, la littérature, l'architecture, etc. Ce mouvement hors norme, irrégulier et fantaisiste réfléchit surtout sur la conception du monde, l'Art de la vie, la liberté, la force des apparences etc. Ce style est donc connu pour son ouverture sur l'extérieur, ses recherches d'effets de surprise, de sensations, son art du trompe l'œil et de la mise en abyme (notamment connu dans le théâtre avec Horace ou encore L'illusion comique). [...]
[...] Le monde n'est pas seulement instable mais il est aussi renversé : l'action que fait le bœuf est impossible tout comme le sang qui coule sur le rocher. De plus un vautour se faisant déchirer par un serpent est quelque chose d'invraisemblable. L'apocalypse peut être imaginée car l'astre du jour devient noir et l'astre de la nuit tombe. On passe aussi à des antithèses : Soleil / Noir et Feu / Glace Le temps du pouvoir des hommes est terminé : vieille tour L'arbre est sorti de sa place : l'arbre de la vie n'est plus là : elle change et laisse place à la mort. [...]
[...] On a presque une hypotypose, comme si la scène était en direct sous nos yeux. Cela est montré par le démonstratif : cet qui génère quelque chose d'imminent, d'urgent, comme si on était sur le point d'accomplir quelque chose. : La Lune qui va cheoir : la Lune est au bord du chaos et cela est souligné par le présent de futur proche tandis qu'au vers 20 c'est le passé proche qui est utilisé. L'idée d'une menace très forte est associée à la violence du poème : brusle déchire sang L'univers est livré à la violence. [...]
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