Exposé concernant la cyberlittérature. La cyberpoésie est une forme émergente de littérature, car c'est la réalisation de l'art combinatoire et toute la théorisation autour de ce qu'est la littérarité se trouve bousculée. La cyberlittérature est une cynesthétisation totale de tous les arts, un texte où se mêlent figure et son, pour produire une conception et une lecture autres.
[...] La cyberpoésie amène des bouleversements radicaux qui redéfinissent le concept d'auteur, qui devient un ingénieur littéraire en concevant les paramètres des textes générateurs, et qui anticipe la réception. Historique Les expériences dadaïstes avec Tzara dés1925 ont mis en place une technique de collage du texte, de découpage en phrase, en mots, ce qui amène une dimension aléatoire du langage, avec une prise en compte importante des unités linguistiques élémentaires, à construire comme matériaux. Gysin a effectué une mosaïque pseudo réaliste qui réunis tous les discours du monde. [...]
[...] En effet, cette instabilité du texte est propice au lecteur pour se focaliser sur un processus de réflexion et une distance plus grande que le texte littéraire. Le créateur devient un méta auteur qui écrit des dispositifs et qui devient lecteur, c'est à dire producteur de sens. La cyberlittérature reste de la littérature, même si la concrétisation appartient à la machine, car elle nécessite le calcul littéraire. La cyberlittérature est une forme de littérature exacerbée, avec un nouveau contrat entre le scripteur et le lecteur : c'est une frontière qui séparait l'écriture de la lecture qui s'effondre, où la machine auteur s'est substituée à l'écrivain mondain en chair et en os, et où le lecteur devient un monteur littéraire et un agent décodeur. [...]
[...] L'auteur lui-même dit que c'est un travail de réécriture d'une brisure relationnelle L'ensemble est conçu comme un processus, une parole qui va se développer sous la forme de mot, de forme ou de son. Ces stances constituent une chorégraphie macabre qui travaillent l'idée d'une souffrance psychique et affective, sous la forme de la non construction : les formes vont disparaître sous la diction et vont frustrer le lecteur. De plus, la narration est évincée du texte à voir, l'autobiographie est masquée au profit d'une élaboration verbale, vocale et visuelle, qui constitue une sorte de leurre. [...]
[...] Cependant, la transgression est que ce texte ne peut être ni vu ni lu sans en perdre l'essentiel. La cyberlittérature est aux frontières de la littérature et va l'éclairer par contraste, pour la rendre plus accessible. De plus, ce type de littérature offre un parcours littératoire et demande de la collaboration de la part du lecteur. Le rapport au temps change, il n'y a plus d‘éternité de l'œuvre, mais un art du présent. Par ailleurs, la réception devient le moment clé de la création littéraire, contrairement à la génération. [...]
[...] De plus, le texte littéraire comprend toujours une capacité réflexible, différente du texte ordinaire. Le parallélisme ou retour au semblable Le retour de sons identiques est crée par un réseau agréable, qui est une distribution non aléatoire des ressemblances, qui constituent un appui au plaisir de lecture. Cependant, une ambiguïté règne autour de ses ressources qui sont à la racine de la poésie, et le signe qui donne une série de choix au lecteur : autoréflexion. La cyberlittérature reprend –t-elle cette méta textualité, cette autoréflexion et cette ambiguïté ? [...]
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