La culture : Elle renvoie en général à la somme des savoirs et des savoir-faire accumulés et transmis par l'humanité, considérée comme totalité, au cours de son histoire. On peut en préciser le sens selon qu'on la considère sous son angle spirituel ou matériel : elle désigne alors ou bien l'ensemble des représentations collectives qui assurent l'unité symbolique ou hyperspirituelle d'un groupe ; ou bien l'ensemble des prolongements matériels concrets (institutions, monuments, rites, etc.) de ces mêmes représentations collectives. Elle a un caractère à la fois englobant et coercitif. La notion de culture permet ainsi de penser ce qu'il y a de commun à des groupes humains par-delà les différences qu'on peut observer entre leurs membres. Elle se distingue de la nature humaine en ce que celle-ci est universelle, homogène et relativement immuable, quand la culture est particulière à chaque groupement humain, évolue avec le temps et suppose un travail patient et continu d'intégration de ses membres.
[...] _ L'art : Jusqu'à la Renaissance, l'art ne se distinguait pas de la technique. Il désignait l'activité par laquelle l'homme transforme la nature par la maîtrise de procédés techniques et par l'application de méthodes de fabrication, et cela en vue d'une fin consciemment voulue. Lorsqu'on a distingué les arts et métiers des beaux-arts, c'est-à-dire l'activité de l'artisan de celle de l'artiste, on a alors défini l'art par l'activité spécifique de transformation de la nature à des fins esthétiques (la production de la beauté), quand l'artisan dirige sa volonté vers la réalisation de fins utiles (celles qui sont propres à satisfaire les besoins de la collectivité). [...]
[...] Sur un plan plus strictement sociologique, Durkheim en donne la définition suivante : Une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c'est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Eglise, tous ceux qui y adhèrent. L'existence de l'objet ou des attributs qu'on prête à l'objet de la croyance religieuse est connu par la foi. La foi se distingue du savoir et de la simple opinion de la manière suivante : L'opinion est une créance qui a conscience d'être insuffisante subjectivement aussi bien qu'objectivement. Quand la créance n'est suffisante que subjectivement, et qu'en même temps elle est tenue pour objectivement insuffisante, elle s'appelle foi. Enfin celle qui est suffisante subjectivement aussi bien qu'objectivement s'appelle savoir. [...]
[...] En ce sens, la religion est l'hypostasie de notre besoin de perfection, c'est-à-dire l'actualisation fantasmée d'un arrière-monde ou d'un être qui rassembleraient sous une forme idéale les différents éléments de valeurs toujours imparfaitement réalisés dans la société séculière. L'objet de la croyance religieuse, c'est la part sacrée de la société élevée à l'être et décrite par l'imagination sous la forme de monstres, de mondes cachés, d'entités supérieures, etc. Théorie : l'aliénation religieuse (Marx) ; la mort de Dieu (Nietzsche) ; les rapports de la raison et de la foi (Pascal, Kant) ; la religion comme transfiguration du sacré social (Durkheim). [...]
[...] _ Le langage : Le langage est en général tout système de signes dont la combinaison et l'expression permettent une communication douée de sens. La langue est le système particulier de signes employé à l'intérieur d'un groupe d'êtres vivants et propre à ce groupe. Plus précisément, la langue se définit, d'après Saussure, comme un système de signes distincts, correspondants à des idées distinctes, c'est-à-dire comme un code qui met en correspondance des images auditives et des concepts, des signifiants et des signifiés. La parole, quant à elle, c'est l'utilisation, la mise en œuvre de ce code par les sujets parlants. [...]
[...] En ce sens, elle laisse part au fantasme de conduire, sous l'impulsion d'une unique conscience et intelligence collectives, et avec une parfaite maîtrise, le devenir commun des hommes vers un idéal de félicité. Théorie : l'histoire universelle (Kant, Hegel) ; le matérialisme historique (Marx) ; théorie de la science historique (Aron) ; théorie du pratico-inerte (Sartre). Emile Durkheim, Les formes élémentaires de la vie religieuse (1912), PUF p par Emmanuel Kant, Critique de la raison pure (1781), AK III dans Œuvres Philosophiques Bibliothèque de la Pléiade, NRF Gallimard p par. [...]
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