T. Corbière est l'auteur d'un seul recueil, Les amours jaunes. Pourquoi jaune ? Le jaune est la couleur de la trahison qui évoque donc une perception de l'amour plutôt négative. Parallèlement, on trouve aussi le rire jaune qui est un rire forcé, faux, douloureux.
Dans ce recueil, on trouve beaucoup d'autodérision ainsi que beaucoup d'originalités formelles, c'est le cas dans Le crapaud.
Dans ce texte, on verra qu'il y a un contexte poétique surprenant mais aussi des personnages mystérieux (...)
[...] En effet, on a ici des tercets aux rimes AAB CCB ( = schéma marotique) et des quatrains aux rimes irrégulières elles, parce qu'elles sont différentes. On trouve également dans ce poème des tournures prosaïque c'est-à- dire des tournures un peu familières comme au vers 12 avec une absence de négatif, au vers 6 ça au vers 14, bonsoir Transition: Il y a un désir assez net de dérouter le lecteur par un contexte peu familier et une écriture nouvelle mais ce ne sont pas les seuls éléments qui y contribuent. [...]
[...] Corbière Les amours jaunes (1873) Introduction T. Corbière est un poète du XIXème siècle, il appartient aux Poètes maudits que Verlaine met dans son essai (1883). C'est un de ces poètes parce que Corbière est touché par la maladie précocement, il est assez laid (autoportrait de lui-même) et il connaît une absence de reconnaissance littéraire. T. Corbière est l'auteur d'un seul recueil Les amours jaunes. Pourquoi jaune ? Le jaune est la couleur de la trahison qui évoque donc une perception de l'amour plutôt négative. [...]
[...] Mais en réalité, on peut dire que ce sont certainement les gens en générale qui s'arrêtent sur l'apparence et qui ne dépassent pas les a priori et donc qui méprisent le poète. Conclusion Ce poème évoque le thème romantique par excellence. On a en effet affaire à l'expression des sentiments personnels, ici, celui de l'artiste vu comme un génie incompris, rejeté. Mais il tient aussi sur le thème de l'exclusion par la différence, la laideur. Malgré tout, ce poème reste une poésie simple et ludique (attrait au jeu). L'animal choisi est pourtant peu original, d'autres auteurs ont choisi le crapaud comme symbole de leur exclusion comme le crapaud de V. Hugo. [...]
[...] En fait, le vers 14 assimile clairement le crapaud au poète. On peut alors avoir une vision paradoxale car le crapaud est vu par certains comme positif, amical, prophétique, et par d'autres comme dégoûtant, dangereux (en Occident, le crapaud est associé aux maladies à cause de ses pustules; au diable (parallèlement à la sorcière au Moyen-âge); à la laideur . ) 2. Les deux interlocuteurs du dialogue: repérable par des tirets. celui qui est attiré par le crapaud (sans doute Corbière) On le voit avec le verbe impératif viens au vers 6 mais aussi parce qu'il n'a pas peur de l'animal comme au vers 7 pourquoi cette peur ou encore au vers 11 horreur pourquoi Le poète est le crapaud (v.14) car c'est une image classique du poète qui se sent mal aimé, incompris par les autres. [...]
[...] Un cadre spatio-temporel particulier. Le lieu est représenté par des éléments du décor marqués par une réelle négativité. Certains connotent le thème de l'enterré vivant: enterré avec un enjambement et une antithèse avec vif L'auteur parle aussi de pierre (v.13) qui signifie la pierre tombale, ajouté à cela, le mot sous et la ligne de pointillés qui est une représentation graphique de cette pierre tombale. D'autres suggèrent une matière sale, dégoûtante avec au vers 10 la boue D'autres enfin font apparaître l'agressivité: vers 2 et 3 avec le vocabulaire lié comme plaque métal découpure ou encore les sonorités négatives comme les allitérations en C'est également un moment propice à l'angoisse car la scène se passe la nuit, on le voit au vers 1,3,6. [...]
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