Cours de critique thématique définissant cette nouvelle méthode, en se concentrant sur celles de G. Bachelard, G. Poulet, Jean Rousset, Jean Starobinski, J.-P. Richard et Gilbert Durand.
[...] Lui aussi tente de définir un être au monde fondé sur des expériences qui se déploient en figures dans l'œuvre littéraire. Privilégiant la sensation, J.-P. Richard organise des lectures où chaque fragment est susceptible de renvoyer au tout et déploie les virtualités du monde représenté par le texte. Partant du postulat que l'imagination donne sa valeur à l'action, Gilbert Durand prend comme objet les deux dynamiques de l'imaginaire : les motivations objectives et les pulsions subjectives, et les images organisées en constellations symboliques. Conclusion Le point de vue thématique n'a rien d'un dogme. [...]
[...] Son point de départ est sans doute le rejet de toute conception ludique ou formaliste de la littérature, le refus de considérer un texte littéraire comme un objet dont on épuiserait le sens par une investigation scientifique. L'idée centrale est que la littérature est moins objet de savoir que d'expérience, et que celle-ci est d'essence spirituelle. Bibliographie D. Bergez, P. Barbéris, P. Marc de Biasi, M. Marini, G.Valency ; Introduction aux méthodes critiques pour l'analyse littéraire, Bordas, Paris Jean-Yves Tadié ; La critique littéraire au XXe siècle, Belfond Jérome Roger ; La critique littéraire, Armand Colin, 2005. [...]
[...] Georges Poulet est sans doute le critique le plus proche de G. Bachelard : toute son attention est dirigée vers la conscience créatrice, à travers les formes d'«être au monde que l'œuvre déploie en réseaux imaginaires. Il entend décrire les aventures de la conscience en cherchant comment elle se perçoit dans les catégories spatio-temporelles. Jean Rousset accorde la plus grande place à la forme de l'œuvre. Il s'intéresse à la lecture des formes littéraires, pour y saisir des significations, pour saisir l'opération simultanée d'une expérience vécue et d'une mise en œuvre. [...]
[...] C'est par le choix qu'ils font de thèmes privilégiés que se différencient les critiques d'inspiration thématique : la subjectivité qu'ils traquent dans les textes littéraires conditionne également leur démarche. Nous avons choisi ceux qui nous semblent les plus significatifs: G. Bachelard, G. Poulet, Jean Rousset, Jean Starobinski, J.-P. Richard et Gilbert Durand. On peut voir dans le philosophe de l'imaginaire que fut Gaston Bachelard le précurseur de la critique thématique. Selon lui, le fait de conscience est premier et il fonde le sujet percevant et le monde, car ils existent à travers les rapports qui définissent leur être. [...]
[...] La critique thématique Définition La critique thématique est en effet idéologiquement fille du Romantisme. Le terme est hérité de l'ancienne rhétorique, qui accordait une grande importance au topos élément de signification déterminant dans un texte donné. Il fallut toutefois attendre les développements du comparatisme linguistique et littéraire, au début du XIXe siècle, pour que la notion gagne en importance : le thème fournit alors un élément commun de signification ou d'inspiration, qui permet de comparer des œuvres d'auteurs différents. La méthode Partant du moi créateur qui se transforme dans et par son œuvre, s'intéressant à l'acte de conscience qui se dévoile, saisissant le moi dans ses fluctuations, la critique thématique accorde une grande importance à la relation du moi et de ce qui l'entoure. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture