La crise du syndicalisme est aujourd'hui patente. En effet seuls 8% des salariés sont syndiqués. Les organisations syndicales ont longtemps refusé ce constat jusqu'à l'accepter depuis une vingtaine d'années laissant un passé lourd derrière eux. L'action syndicale a comporté des évènements de mobilisation collective intenses tel que les grèves de 1936, de 1944, de 1947-1948, de 1950, de 1953, de 1963 ou encore la grève générale de 1968.
[...] Enfin, les syndicats doivent complètement modifier leurs statuts dans le but de redonner du pouvoir aux syndiqués ou de faire en sorte que le phénomène bureaucratique diminue au sein des syndicats car la perte de liens forts entre la base et la tête des syndicats est également une autre cause de cette crise du syndicalisme. Bref, le syndicalisme a donc besoin de transformations profondes autant extérieurement par la mise en place de lois les revalorisant qu'au sein de ses propres structures. Comme le dit Louis Viannet en 1995, secrétaire général de la CGT à l'époque, dans Syndicalisme, les nouveaux défis, le syndicalisme doit se transformer pour faire face aux nouveaux défis de notre société actuelle que sont la mondialisation, le chômage et la pauvreté. [...]
[...] Ainsi, la division des syndicats est véritablement mal perçue par les salariés aboutissant à un désaveu par la création de nouvelles formes syndicales et une mobilisation collective en demi-teinte lorsque les syndicats sont désunis. Le mouvement social de 1995 est l'exemple typique. Tandis que l'ensemble des syndiqués était uni contre le Plan Juppé sur la Sécurité Sociale, les appareils syndicaux se divisaient sur les modes opératoires de la mobilisation collective et même certains syndicats comme la CFDT ou la CFTC se désunissaient totalement du mouvement. La pression de la base syndicale les a incités ensuite à s'unir de nouveau en Mai 1996. [...]
[...] Conclusion : La pensée ultra- libérale a fait du syndicalisme un opposant à une économie de marché pure et parfaite. Cette forme d'économie de marché est définie par Jacques Attali comme une économie sans intermédiaire, sans impôts sans Etat, sans charges sociales, sans syndicats ou encore sans partis politiques, sans grève, Malheureusement pour cette pensée, le mouvement syndical s'est ancré dans notre pays depuis plus d'un siècle à travers les luttes sociales et les acquis sociaux. Cependant, à partir des années 70, notre société de consommation traverse une crise économique profonde mettant fin au compromis keynésiano- fordiste. [...]
[...] D'un côté, il crée lui-même un syndicat de travailleurs, la Coordination française Nationale des travailleurs qui refuse la représentativité des 5 grands syndicats et de l'autre côté, ce Front National essaie d'introduire ses militants dans ces grandes centrales mais cela reste un phénomène restreint. Et les syndicalistes, comme la société de manière générale, se laissent séduire par Jean Marie Le Pen. Les faits parlent d'eux- mêmes. Lors de l'élection présidentielle de 2002, les principales régions minières atteintes par la crise ont voté massivement pour le candidat du Front National. L'Aisne, qui est l'un des départements français le plus sinistré par le chômage a donné plus de 25% de ses suffrages exprimés à Le Pen au 1er tour. [...]
[...] La banalisation de la forme syndicale Le mouvement syndical est également victime de sa réussite. Ce mouvement démarre avec la loi Waldeck-Rousseau de 1884 légalisant les syndicats La République a inscrit dans son préambule le droit syndical. Ainsi, Toutes les professions se sont dotées de syndicats, ce phénomène de syndicalisation s'est généralisé à partir de 1945 même si le phénomène syndical était largement présent avant la seconde guerre mondiale notamment au niveau agricole, patronal ou encore salarial avec la création de la CGT en 1895, puis la CFTC en 1919. [...]
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