Deux commentaires composés semi-rédigés sur le poème "Le Crapaud" extrait du recueil Les Amours jaunes de Tristan Corbière paru en 1873. Ceux-ci sont présentés sous la forme de fiches imprimables.
[...] Le dialogue amoureux repose sur des voix indéfinies. Le destinataire n'a pas plus d'existence que le « je » lyrique. Idylle tournée en dérision sur le modèle de Une charogne de Baudelaire. « Ce soir juillet » fait ironiquement du poème le lieu d'une confidence. =>Cible de ce chant qui déchante : la poésie lyrique romantique. Le Crapaud : subversion d'une forme fixe : un sonnet inversé La dislocation, marquée par des choix lexicaux (« découpures », v apparaît également dans les coupes et dans la typographie (tirets, v 11) ; points de suspension qui détachent le dernier vers où s'opère l'identification ironique du crapaud et du « je ». [...]
[...] « Horreur » est répété deux fois, avec des points d'exclamation. « Sous sa pierre » : connote la mort (pierre tombale). On ne sait pas qui est « enterré » au vers 5 : est ce le chant, l'écho ? On ne sait pas. 3. Un dialogue fondé sur une incompréhension Situation d'énonciation C'est seulement à la fin du poème que l'on comprend que c'est le poète qui parle : «moi». Il s'adresse à quelqu'un « Viens » « Vois le » (v.9). [...]
[...] Il faut aussi s'interroger sur le sens de ce retournement. I. Une ballade romantique qui tourne mal 1. Le cadre romantique Une nuit d'été (on est en juillet), « sans air » sous « la lune » un espace naturel : « vert sombre » « massif » c'est le cadre idéal pour une ballade romantique. Au vers 5 : il y a un chant. « Ton soldat fidèle » c'est un cliché de la littérature courtoise du Moyen Age. [...]
[...] I Un poème dans la tradition lyrique 1. Un décor romantique Le cadre des premiers vers correspond aux lieux communs du Romantisme et de l'expression lyrique :« dans une nuit » « la lune » « sombre » « dans l'ombre » Décor au cœur de la nature « les découpures du vert » « sous le massif » « rossignol » « crapaud » (titre) . Stéréotype de la nuit romantique. 2. Un lyrisme amoureux : le toi et le moi Dialogue où l'on remarque une sensibilité féminine (2ème personne) > tutoiement + formes injonctives « viens » « vois-le » « vois-tu » 12) donc familiarité, proximité. [...]
[...] Le poète tondu n'a donc plus sa puissance. Enfin la synérèse placée sur le mot « Poète » (sinon neuf syllabes au lieu de huit) dévalorise encore celui-ci. Le son est agressif et peu noble. Conclusion Corbière s'inscrit ici dans une tradition, celle du sonnet tout en parvenant à montrer qu'il a une place à part, qu'il en est exclu ou s'en exclut puisque le sonnet est ici radicalement transformé. Etude méthodique Annonce des axes d'étude Nous étudierons tout d'abord les éléments qui inscrivent ce poème dans la tradition lyrique, puis son rejet et l'autodérision de Corbière à travers un lyrisme ironique. [...]
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