Verbe transitif du XIe siècle, d'abord orthographié corocier et qui aboutira à courroucer, est issu du bas latin *corruptiare, dérivé du supin de corrumpere « détruire, anéantir », qui signifiait aussi au sens figuré « gâter, détériorer », autant sur le plan physique que moral (...)
[...] Corrumpere a une origine obscure car il serait peut-être issu de corruptus corrompu aigri ou de cor ruptum cœur brisé Sens en ancien français : On utilisait ce verbe transitif à la fois avec le sens physique d' endommager, maltraiter et avec le sens moral, plus courant, de aigrir, irriter vivement mais aussi affliger vexer le sentiment d'irritation étant considéré en quelque sorte comme une altération de l'âme (animus corruptus en latin). Paradigmes morphologique : - le substantif masculin corropt, corroz (qui aboutira à courroux en français moderne), est probablement le déverbal de l'ancienne forme corrocier. Apparut au s. [...]
[...] Il reste seulement employé dans le vocabulaire noble (tragédie, poésie lyrique), il est notamment utilisé à propos de la colère des éléments. - l'adjectif coroços, corços, lui aussi employé par Saint Léger, signifie courroucé indigné Paradigmes sémantiques : -ire colère ou motif de colère Sens en français moderne : Au XVII° siècle, le mot ne conservait que le sens moral mais il a décliné car concurrencé par irriter, il était alors rarement employé, et seulement dans des emplois métaphoriques (en parlant de la mer notamment). Aujourd'hui, son usage et celui de son participe passé adjectivé courroucé, ée, relève du style littéraire. [...]
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