- Conception courtoise de l'amour cf. raffinement des vers évoquant la passion amoureuse (''ma flamme dissipe ces terreurs'', ''rassures mon âme'', ''s'évanouir ces infâmes portraits'').
- Emploi d'images chevaleresques renvoyant à l'amour courtois + antithèse de la formule ''fatal amour'' qu'il porte à Isabelle : l' ''amour'' transcende tout, il est le symbole de la vie/ ''fatal'' connotation funeste qui évoque la mort.
- Amour courtois, il est question de ''servir'' sa belle tel un ''glorieux'' chevalier ainsi que de ''mourir pour [elle]'' (verbe/adjectif ''mourir/glorieux'' renvoient au sacrifice amoureux) (...)
[...] Individu métamorphosé par la magie théâtrale: Clindor, le palabreur de renom accède, suite à cette remise en question à un être vrai, à une parole authentique et crédible: ''garde mon souvenir et je croirai revivre''. c. Réalité est un trompe-l'oeil qui biaise le jugement = perception erronée du monde. La vision du monde comme représentation (images) a. Dédoublement de soi en se représentant son honneur entaché, honni publiquement sors les fers aux pieds, j'entends déjà le bruit de l'amas insolent d'un peuple qui me suit''. b. Thématique de l'image mentale: l'homme est soumis à une représentation qui répond à l'imagination par l'imagination (''noires couleurs'', ''figurer mes malheurs''). [...]
[...] Corneille, L'illusion comique, Acte IV scène 7. Introduction Ébranlés par les crises du XVIIe siècle, convaincus du leurre de la vie humaine et de son aspect dérisoire face à l'au-delà et au jugement dernier, les écrivains baroques s'interrogent sur le véritable sens de l'existence et tentent d'aspirer à une liberté dans ce monde incertain et changeant. C'est en 1639 que Corneille publie L'illusion Comique, tragi-comédie qui nous invite à nous interroger sur les enjeux du théâtre et la mutabilité de l'être. [...]
[...] Sphère tragique inaccessible à ce personnage résolument frêle et incapable de maîtriser son propre destin: ne découvre rien propre à me secourir''. Honnêteté du personnage car il prend conscience qu'il a réellement peur. Construction d'une tension épique due à l'hyperbole ''mille assassins, en perfidie''; héros bien faible ce qui met en valeur le genre comique de la pièce. Il met en avant l'image intérieur de ce qu'il ressent: intensité dramatique. C'est un lâche et non un héros, ce n'est pas une tragédie. [...]
[...] L'échec de l'accession au statut de héros tragique Certes, Clindor est confronté à l'image de la mort a. Omniprésence du champ lexical de la mort qui dénote une peur grandissante: les termes vont croissants (''infâmes supplices'', ''horreurs'', ''trépas'', ''noires couleurs'', ''mortel effroi'', ''assassins'', ''meurtre'', ''criminel'', ''funestes'', ''bourreaux''. b. Angoisse face à la mort, il est question de ''frémir'' face à cette ''triste aventure'' dans l'attente du trépas. c. Tonalités lyrique et tragique du morceau de bravoure et des lamentations solitaires du condamné à mort + mort devient la seule issue pour recouvrer l'honneur et s'exonérer de ses fautes: mort en est le juste châtiment''. [...]
[...] Au cours de ce monologue, Clindor se livre à une forme d'introspection. Dans un premier temps, nous serons amenés à envisager la quête de sens de Clindor à travers une série de représentations mentales, puis à expliquer son inaptitude à accéder à une quelconque dimension tragique, pour enfin nous intéresser à l'économie de cette scène pouvant être perçue comme une peinture baroque. Plan détaillé I. Une quête de sens à travers une série d'images mentales L'image du galant homme selon la tradition courtoise a. [...]
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