L'Illusion comique de Corneille est représentée en 1636. Tragi-comédie devenue le parfait exemple du baroque au théâtre, cette pièce emmène de concert personnages et spectateurs dans une réflexion sur illusion et réalité, à travers les différents niveaux de l'intrigue.
Dans les tout premiers vers de la pièce, Dorante veut présenter à un mage fameux, Alcandre, son ami Pridamant qui n'a plus de nouvelles de son fils depuis dix ans ; il expose dans cette tirade les caractéristiques du lieu et du personnage, remplissant ainsi les deux fonctions d'une exposition : celle de donner les informations suffisantes pour la suite, et celle de tenir en haleine le spectateur (...)
[...] Comme Shakespeare et Calderon, Corneille fait de son œuvre un objet de réflexion (pensée et reflet) : sur la création littéraire ainsi que sur la position de l'homme dans le monde. [...]
[...] A la fin du passage, les mots loisirs et se divertir réaffirment la toute- puissance de sa volonté, voire de son caprice ; le mage est au-dessus des mortels. Il se préserve, non pas agressif, mais Jaloux de son repos Ainsi Dorante dresse-t-il un portrait ambigu du personnage du magicien. Sa longue tirade au présent nous fait découvrir le lieu, prolongement du personnage encore absent, en même temps que Pridamant. Corneille a trouvé ce moyen pour remplir les deux objectifs, informer et intéresser, d'une exposition au théâtre. Mais l'auteur semble bien avoir mis en abyme sa propre situation de dramaturge baroque. [...]
[...] L'Illusion comique de Corneille est représentée en 1636. Tragi- comédie devenue le parfait exemple du baroque au théâtre, cette pièce emmène de concert personnages et spectateurs dans une réflexion sur illusion et réalité, à travers les différents niveaux de l'intrigue. Dans les tout premiers vers de la pièce, Dorante veut présenter à un mage fameux, Alcandre, son ami Pridamant qui n'a plus de nouvelles de son fils depuis dix ans ; il expose dans cette tirade les caractéristiques du lieu et du personnage, remplissant ainsi les deux fonctions d'une exposition : celle de donner les informations suffisantes pour la suite, et celle de tenir en haleine le spectateur. [...]
[...] Elle l'isole aussi, tout comme lui vit isolé. Le vers 8 nous apprend qu'il châtie les visiteurs indésirables, avec le verbe ose et les autres verbes importuner et offenser au vers 14 résument l'attitude des étrangers aux yeux d'Alcandre. La locution ainsi que assez lourde, établit bien le parallèle, et l'égale sévérité du mage. Il est une sorte d'ermite qui a délaissé les palais pour une simple grotte (v.2) La magie le rend tout-puissant, et cette idée est largement développée par Dorante. [...]
[...] Il fréquente les morts (c'est le sens de l'expression commerce des ombres au vers ce qui lui donne une avance sur le commun des mortels. Et il a aussi le pouvoir d' entretenir la nuit sur son domaine, comme les grands sorciers capables de commander aux éléments. On n'oubliera pas que la magie est encore très pratiquée au XVIIème siècle, justement au moment où elle est combattue par le catholicisme. Le passé composé, qui marque l'achèvement et la durabilité de l'action de ses sortilèges, est employé au vers 8. [...]
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