Le monologue laisse place, par définition, à une seule voix. Malgré tout, Lise semble s'adresser à des interlocuteurs imaginaires, le monologue prend ainsi l'aspect d'une conversation. En effet, bien que Clindor soit absent, Lise l'interpelle à plusieurs reprises. On retrouve ces interpellations dans le texte, notamment grâce à l'utilisation de l'impératif ("choisis" ; "donne" ; "ne crois plus" cf. texte). Elle le tutoie même, comme si elle s'adressait à lui directement (cf. texte). Ce monologue prend donc l'apparence d'une conversation, donnant ainsi un ton animé et violent aux propos de Lise (...)
[...] III- Un monologue problématique Un monologue qui s'apparente à une tragédie On remarque que ce monologue emprunte énormément au style tragique. Son thème principal est en effet celui de la vengeance. Son niveau de langue rappel également le tragique (cf. texte). Lise s'exprime noblement et la forme délibérative renvoie au style tragique. . mais qui soulève question dans une comédie Lise s'exprime comme le ferait une femme bafouée de la noblesse, or, ni l'œuvre, ni le personnage, ni l'époque (XVIIème siècle) ne se prêtent à un mélange des genres, des fonctions et des conditions : L'Illusion comique est en effet une comédie et Lise n'est qu'une simple suivante. [...]
[...] Penser aux mots de liaison (Dans un premier temps, dans un second temps / Tout d'abord, ensuite, pour finir/ De plus, enfin/ En outre/ C'est pourquoi, etc.) Attention, l'introduction ne doit pas être trop longue (pas plus d'1/5ème de votre copie), idem pour la conclusion. Pour citer le texte : A titre d'exemple, nous pouvons citer . / Comme en témoigne le texte : . / Ainsi, nous pouvons relever : . Faire en sorte que les deux parties soient à peu près identiques en taille (dans l'idéal, au minimum une page pour chaque partie) Bon courage ! [...]
[...] L'ILLUSION COMIQUE Acte III Scène 6 Du vers 815 au vers 852 LISE L'ingrat ! Il trouve enfin mon visage charmant, Et pour suborner1 il contrefait l'amant : Qui hait ma sainte ardeur m'aime dans l'infamie, Me dédaigne pour femme, et me veut pour amie! Perfide, qu'as-tu vu dedans mes actions Qui te dût enhardir à ces prétentions ? Qui t'a fait m'estimer digne d'être abusée, Et juger mon honneur une conquête aisée ? J'ai tout pris en riant, mais c'était seulement Pour ne t'avertir pas de mon ressentiment, Qu'eût produit son éclat que de la défiance ? [...]
[...] Les questions soulevées par ce monologue. COMMENTAIRE L'aspect dramatique du monologue de Lise Une attitude inquiétante et menaçante On remarque que le monologue de Lise est structuré en trois parties : l'indignation vengeresse que provoque en elle le mépris affiché des convenances et de la morale de Clindor L'ingrat [ ] vengera d'un coup son malheur et le mien. v. 815-836) les circonstances atténuantes que son amour accorde à Clindor Toutefois [ ] je sens dans l'âme un combat rigoureux ! [...]
[...] Ce monologue prend donc l'apparence d'une conversation, donnant ainsi un ton animé et violent aux propos de Lise. II- L'orgueil blessé de Lise Les reproches à Clindor Il semble au travers de ce monologue que Lise témoigne plus d'orgueil que de jalousie. Ce qui l'agace n'est pas le fait que Clindor veuille épouser Isabelle, mais que ce dernier s'amuse des deux femmes sans aucuns remords ni scrupules. On relève ainsi le champ lexical de la malhonnêteté (cf. texte). Lise condamne les tromperies de Clindor contrefait l'amant qui cherche sans cesse à ménager ses intérêts. [...]
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